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Le Funambule

Bosco (Scénariste), Dimitri Avramoglou (Dessinateur), Fleur Varenne (Coloriste)
Aux éditions : 
Date de parution : 31/08/03  -  BD
ISBN : 2951890427
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Eric   - le 31/10/2017

Le Funambule

Drôle de maison d'édition que Upload. Fondée en 1998, c'est plus à l'origine un collectif de créateurs multimédia qu'un éditeur proprement dit. Cette dernière activité ne viendra se greffer aux autres qu'en 2002. La démarche est éminemment sympathique, et disons-le tout net, carrément gonflée. Après deux autres séries, également très marquées "science-fiction", Upload lance à travers l'espace cette Caravane. Aux commandes Bosco, qui signe d'ailleurs tous les scénars des productions maison (s'en est d'ailleurs le fondateur) et Dimitri Avramoglou, dessinateur et illustrateur au crayon épique qui va cette fois nous emmener très loin.

The Show, The Business, The Show Business

Barnum intersidéral aux dimensions titanesque, la Caravane sillonne l'espace en quête de nouvelles attractions, de nouvelles technologies, et de nouveaux publics. Depuis le premier jour de sa tournée éternelle, elle n'a jamais eu de cesse d'offrir le meilleur, guidée en cela par son créateur et guide, Dab Makennan.

Or il semblerait que l'on ait tué Dab Makennan. Très vite les soupçons se portent sur Gretz Hortisz, le danseur de corde laser, attraction vedette du show. Mais avant qu'on ait pu l'interroger, il est tué durant la première de son numéro, redirigeant du même coup la défiance des autorités vers Rwann Budba. Capitaine de la caravane, il est aussi celui que les textes désignent comme le successeur de Makennan. Mis en accusation, il va devoir prouver son innocence afin de pouvoir conserver son commandement.

C'est le début…

On s'embrouille un peu vite, et les nécessités d'exposition de l'univers alourdissent singulièrement l'intrigue, qui, du coup, se retrouve réduite à la portion congrue. Alors oui, le Funambule est décidemment un premier tome, et il en a tous les défauts. Défauts aggravés par la propension de Bosco à compliquer les choses. S'il s'écoute parfois écrire, il ne s'épargne pas pour autant tous les clichés du genre. Entre le capitaine inflexible, le matois chef des services secrets, la perfide reine des ménageries et les cute kids, certes un peu grandets, mais insupportables à souhait, on n'est guère dépaysé.

Toutefois, il reste un univers qui, s'il n'est pas aussi original qu'il voudrait le faire croire, impose sa marque dès les premières cases. Et biensûr, les somptueux dessins de Dimitri Avramoglou ne sont pas étrangers à l'affaire. Il y a dans la précision de son trait du Moebius et du Schuitten. On ne peut pas s'empêcher de le remarquer. Mais c'est la forte personnalité de son univers pictural qui ressort en dernier lieu, et on se laisse emporter sans faillir dans le périple sans fin de la Caravane. Le dynamisme de la composition et du découpage des cases insuffle un rythme soutenu. Et si l'on ajoute à ça le magnifique travail d'encrage de Fleur Varenne, on se prend à refermer ce premier tome en attendant une suite déjà annoncée. Une suite sur laquelle on peut, légitimement, fonder de grands espoirs.

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