Métal Hurlant
Cela pourrait s'appeler un come-back. Les éditions des Humanoïdes associées ont décidé de ressusciter feu le magazine
Métal Hurlant. Disparu après 15 ans de bons et loyaux services en 1987, le bébé de Jean-Pierre Dionnet avait véritablement marqué son époque et surtout les esprits.
Métal Hurlant est donc de retour reprenant sa numérotation là où elle s'était arrêtée. Après le premier numéro de cette nouvelle ère cet été, voici le second opus, 135ème du nom depuis la fondation du magazine.
Quatre histoires courtes Que peut-on trouver dans cette nouvelle version ? Essentiellement de la BD avec quatre histoires courtes et la célèbre rubrique du Mange Livre, tenue par Jean-Pierre Dionnet lui-même. Preuve que le fondateur de la revue voit d'un œil plutôt bienveillant ce retour. Côté BD donc, la première nous vient directement des Etats-Unis. Geoff Johns, Christian Gosset et Snakebite, tous trois américains, signent sur fond de science-fiction une histoire acerbe qui dénonce la politique étrangère de leur pays. Une critique virulente qui cadre plutôt bien avec la crise irakienne… Après cette brillante entrée en matière, la suite est plus décevante, Jodorowsky et
Baranko nous offrant une pâle histoire médiévalo-fantastique pas franchement originale, et le Suisse Pierre Wazem une petite histoire sans doute poétique mais un peu obscure. Reste alors la perle de François Boucq. Un petit bijou d'humour qui changera votre regard sur la petite vieille que vous croisez tous les jours dans votre quartier.
Voilà qui fait plaisir ! En dehors de l'aspect émotionnel, on se réjouit plutôt de ce grand retour de
Métal Hurlant. D'abord parce que deux des quatre histoires courtes valent le détour, ensuite parce que l'ensemble est de bonne facture. On regrettera simplement la présence abusive de pub pour les albums des Humanoïdes associés, l'absence d'un peu plus de contenu rédactionnel et le faible nombre de pages. Reste que ce 135ème numéro est un vrai plaisir.