Jeunesse
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Hell

Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 07/01/04  -  Jeunesse
ISBN : 9782253066934
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Christian   - le 31/10/2017

Hell

 L’histoire
 
Ella à 19 ans, n'aime pas son prénom et préfère se faire appelée Hell, comme ce qu'elle vit. Totalement imbue d’elle-même, griffée de la tête aux pieds, franchement dépressive, Hell fait partit de la jeunesse dorée, se défonce à la coke et couche avec n’importe qui.
 
Au retour de son avortement, dans l’avenue Montaigne, elle s’arrête devant le magasin Baby Dior et pleure devant. A ce moment, un beau jeune homme de la même nature qu’elle l’aborde puis, ils vont tomber amoureux et commencer à s’autodétruire…
 
Mon avis
 
C’est bizarre à dire, mais j’ai adoré. Je pourrais le lire et le relire des  dizaines de fois, ce livre sera toujours aussi génial. Très peu de livres m’ont  bouleversée comme celui-ci. Dès le départ, je l’ai détesté cette Hell qui à tout pour elle, qui dépense l’intégralité d’un salaire en une soirée et qui ne fait que de se plaindre.
 
Puis, j’ai commencé à comprendre. Cette parisienne bourgeoise s’ennuie énormément. Ma lecture n’a duré que très peu de temps, le format s’y prêtait aussi, mais je ne pouvais m’arrêter de le lire. Cela apporte aussi une réflexion sur notre vie, notre condition, etc. C’est comme l’effet d’une claque.
 
Ce livre est fascinant, on pourrait même dire poétique malgré l’écriture crue et trash, l’histoire d’amour colle des frissons tellement elle sonne vrai. Même si dans ce roman, tout semble désabusé, cela semble aussi terriblement authentique. Une histoire, poignante et forte sur une jeunesse qui brûle la vie par les deux bouts mais qui a bien trop de fierté pour prendre sa vie en mains et s'offrir sa liberté... 
 
 
Un extrait 
 
"On vit... comme des cons. On mange, on dort, on baise, on sort. Encore et encore. Et encore... Chaque jour est l'inconsciente répétition du précédent: on mange autre chose, on dort mieux, ou moins bien, on baise quelqu'un d'autre, on sort ailleurs. Mais c'est pareil, sans but, sans intérêt. On continue, on se fixe des objectifs factices. Pouvoir. Fric. Gosses. On se défonce à les réaliser. Soit on ne les réalise jamais et on est frustré pour l'éternité, soit on y parvient et on se rend compte qu'on s'en fout. Et puis on en crève. Et la boucle est bouclée. Quand on se rend compte de ça, on a singulièrement envie de boucler a boucle immédiatement, pour ne pas lutter en vain, pour déjouer la fatalité, pour sortir du piège. Mais on a peur. De l'inconnu. Du pire. Et qu'on le veuille ou non, on attend toujours quelque chose. Sinon, on presserait sur la détente, on avalerait la plaquette de médocs, on appuierait sur la lame de rasoir jusqu'a ce que le sang gicle..."
 
 
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