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Number 5

Taiyou Matsumoto (Scénariste, Dessinateur), Thibaud Desbief (Traducteur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 29/02/04  -  BD
ISBN : 2871296022
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Celine   - le 31/10/2017

Number 5

Né en 1967, Taiyou Matsumoto publie son premier manga Straight à 19 ans. Il s’agit d’une série sur le basket ball. Il enchaîne ensuite avec une histoire sur la boxe.
Parmi les séries les plus connues de Matsumoto, on trouve Amer Béton (3 volumes parus chez Tonkam), Ping Pong (5 volumes) ou Agharta.

L’arc en ciel se casse la gueule

Le Rainbow a été crée comme une armée chargée de faire régner la paix. Composé de neuf membres liés entre eux par d’étranges liens mentaux, leur leader est Number One.
Leur univers va basculer avec la mort de Number Nine. Il a été tué par Number Five.
Pour les membres du Rainbow, la trahison de l’un des leurs est incompréhensible.
De plus, tireur d’élite au sein de l’organisation, son élimination pose des problèmes.
Commençe alors une étrange course poursuite. Number Five ne semble pas se cacher, il voyage avec la femme qu’il a enlevé, Matriochka et qui serait enceinte de lui.

Mais celle-ci est désormais établie depuis un certain temps.

Moebius japonais


L’onirisme du monde de Number Five est assez déstabilisant. Liens psychiques, personnages hors normes, paysages et faunes déroutants, tout est réuni pour créer quelque chose d’unique.
Ce qui surprend dans ces premiers tomes, c’est que les motivations du héros ne sont pas expliquées. Bien qu’il soit le centre d’intérêt de tous les protagonistes, on ne sait que peu de choses sur ses sentiments. Les descriptions de ce qu’il est, de son passé ne se font qu’au travers de dialogues et de réflexions des autres membres du Rainbow.
Pourquoi at’il enlevé Matriochka et quitter ses frères d’armes ?

L’homme ne semble chercher qu’à rendre heureuse et faire sourire cette étrange femme qui attire où qu’elle se trouve tous les animaux alentour.
A eux deux, ils paraissent vivre dans une sorte de bulle où l’agitation du monde ne les atteint pas.

Les dessins de Matsumoto demande un temps d’adaptation visuel: les traits (décors ou visages) semblent parfois pris de tremblements. Mais ils raviront les fans de Moebius, dont le style est très proche. Pour le plaisir des lecteurs, de nombreuses pages de couleurs agrèmentent les albums.
L’histoire est assez intriguante mais peut lasser le lecteur si les tomes suivnats ne fournissent pas d’explications.
En effet, la rebellion de Number Five provoque tant de troubles (victimes civiles lors des affrontements du Rainbow, remise en question de l’existance même de l’entité par la population) qu’on attend les véritables motivations de son geste.

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