Le Projet Mars
Avec un seul roman (son premier) Andreas Eschbach a marqué à tout jamais la science fiction. Lors de sa sortie, Des milliards de tapis de cheveux a en effet été accueilli par les louanges unanimes de la presse et du public. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard qu’il est dans notre Bibliothèque Idéale. Depuis, Eschbach n’a cessé de nous surprendre, passant d’un sujet à l’autre de Station solaire à Kwest en passant par l’excellent et interminable Jésus Video. Avec Le Projet Mars, il nous entraîne sur la Planète rouge.
Petite histoire d’une colonie martienne
Depuis que l’homme a posé un premier pied sur Mars en 2050, il s’est déroulé près de 36 ans. Un délai qui a permis l’implantation de deux premières colonies, l’une asiatique l’autre occidentale. Dans cette dernière les colons se sont organisés dans une petite ville vivant sous une bulle. Ils sont quelques dizaines tout au plus. Parmi eux, quatre enfants nés ou arrivés en bas âge sur la Planète rouge. Malheureusement avoir des millions de kilomètres avec la Terre ne suffit pas pour être à l’abri des affaires politiques humaines. En raison de sombres histoires d’argent et de luttes d’influences, les autorités décident de fermer la base martienne et de rapatrier les colons. Un véritable crève-cœur pour eux. Et encore plus pour les enfants qui n’ont connu que ce monde. Parviendront-ils à renverser la situation ?
Tirant sur la jeunesse
Le Projet Mars d’Andreas Eschbach est un peu décevant. A mille lieues de son génie pour Des milliards de tapis de cheveux et très loin de ses réussites que sont Jésus Video et Kwest, l’auteur allemand nous offre une histoire un peu molle que l’on pourrait nommer "Les 4 fantastiques dans l’Espace". Evidemment, le livre n’est pas mauvais au point de nous tomber des mains. Mais cette histoire manque singulièrement d’ambition. Au mieux dirons-nous qu’elle est un peu facile. Et quand bien même il s'agirait d'un ouvrage plus spécialement dédié aux enfants, cela reste decevant. Dommage quand on sait tout le talent que possède Andreas Eschbach.