Le Secret de Fenwik
Nés respectivement en 1973 et 1969, Bertrand Escaich et Alexandre Mermin sont des habitués de l’humour en bande dessinée. Le premier a scénarisé les tomes 2 des Foot Maniacs et des Fourmidables et le 3 des Fonctionnaires. Quant à Alexandre Mermin, on lui doit Le Bar des sports et Pour ou contre le régime chez Vents d’Ouest. Des titres qui indiquent clairement le penchant de nos deux compères pour la satire. La série des Brumes du Miroboland ajoute à leur arc la corde du délire le plus total.
Les trois fantastiques
Adiwarol, Kaly et Lilimarlèn ont décidé dans le premier tome de partir délivrer le shaman de leur village détenu par de terribles guerriers. Mais la tâche s’annonce compliquée et le chemin bien long. Et une fois sur place, comment feront-ils pour prendre d’assaut une forteresse alors qu’ils ne sont que trois dont une blonde aussi sotte que délurée (la faute à une potion magique appelée Silyconn… tout un programme) ? Heureusement (ou malheureusement), la providence les emmènera chez une sorcière nymphomane et dans une peuplade de lutins boursicoteurs uniquement intéressés par leur argent et les taux d’intérêts.
Du bonheur pour les zygomatiques…
Avec ce deuxième tome des Brumes du Miroboland s’achève avec brio la première histoire de ce cycle. La suite sera constituée de one shot. Espérons pour nos zygomatiques que les épisodes à venir seront aussi délirants que les deux premiers. L’imagination des auteurs y déborde de bonnes idées toutes plus loufoques les unes que les autres et l’on s’amuse vraiment de tous les rebondissements de l’histoire. Un humour ravageur qui s’appuie sur un bon scénario assez dense avec une chouette galerie de personnages tous plus déjantés les uns que les autres. Un peu comme si Terry Pratchett se mettait à la bande dessinée (d’ailleurs je soupçonne quelques influences venus de la lecture de ses romans). Quant aux dessins, ils sont plutôt classiques mais efficaces. Voilà en résumé une bonne BD à mettre entre toutes les mains. On sourit souvent en tournant les pages et c’est bien le principal.