Une Proie pour l'ombre

Une Proie pour l'ombre

Faire une présentation de Corbeyran se résume souvent à citer un nombre incroyable de séries qu’il a scénarisées. Cette fois encore, nous n’échapperons pas à la règle pour ce bordelais né à Marseille en 1964. Dans le CV de Corbeyran, on trouve d’abord les trois séries de l’univers des Stryges (Le Maître de jeu, Le Clan des Chimères et Le Chant des Stryges) et un certain nombre de titres : Le Régulateur, Asphodèle, Le Territoire, Pest, Le Phalanstère du bout du monde ou bien encore l’As de Pique et Petit Verglas. Avec Les Enquêtes de Goirïd et Leôdhas il s’est associé avec Fabien Laouer que l’on a pu voir au sommaire de L’Essayeur des Anneaux chez Delcourt.

Enquête en fantasy

Une proie de l’ombre nous entraîne dans une ambiance de fantasy pour suivre les aventures de Leôdhas, un détective privé junkie affublé d’un « Hibbot » comme assistant : Goirïd. Et dans ce premier tome, la tâche s’annonce plutôt délicate. Une entité nommée « Le Fléau Majuscule » est parvenue à s’échapper et à tuer l’ambassadeur gobelin. Pire, il a kidnappé sa femme. Aussitôt le commissaire a fait appel aux talents de Leôdhas pour résoudre l’affaire dans la plus grande discrétion. S’il y parvient, sa fortune est faite. Mais s’il échoue, la prison l’attend…

A suivre

Si le scénario n’est pas forcément mémorable, (une histoire de détective privé en fantasy, ça s’est déjà vu), l’humour de cet album le rend assez agréable. Sans génie mais avec une foule de petits détails qui en font un premier tome correct. Quant au dessin de Fabien Laouer, il est assez étonnant. Même si le trait n’est pas encore complètement affirmé, son goût pour la caricature et surtout pour l’ajout permanent de petits gags supplémentaires (ou de scènes en arrière plan) font qu’on dévore les pages. Bref, si tout est encore à confirmer dans les prochains volumes, ce premier tome mérite des encouragements. A suivre…