Le Supernaturaliste

Le Supernaturaliste

Eoin Colfer a publié plusieurs romans pour des lecteurs de moins de dix ans, romans qui lui ont valu une certaine notoriété en Irlande. Cet auteur à l'imagination débridée, a rapidement été propulsé au-devant de la scène littéraire grâce à sa trilogie, Les aventures d'Artemis Fowl, un anti-héros fort antipathique de douze ans. Gallimard a choisi d'éditer son nouveau livre: Le Supernaturaliste, un roman de science-fiction plutôt surprenant et inhabituel dans la littérature jeunesse.

Bienvenu à Abracadabra street

Cosmo Hill, 14 ans, vit à l'institut Clarissa-Frayne pour garçons à parentalité déficiente, un orphelinat de Satellité city, une cité du troisième millénaire. Tout comme ses camarades, Cosmos vit dans des conditions précaires et sert de cobaye à toute sorte d'expérimentations. Ses chances de survivre s'amenuisent chaque jour passé dans l'institut et le garçon n'espère qu'une seule chose : s'enfuir le plus rapidement possible.

Un jour, une opportunité s'offre à lui lors d'un accident de la route. Malheureusement, après une chute vertigineuse du haut d'un immeuble, Cosmos manque de mourir de peu. Sauvé in extremis par Stefan, le chef d'une bande qui se fait appeler les Supernaturalistes, Cosmos est ramené à leur base. Rapidement, il découvre qu'il possède le même don que les Supernaturalistes : il peut voir des créatures invisibles qui se nourrissent de l'énergie vitale des gens. Il décide de rejoindre l'équipe pour traquer ces êtres... Mais d'autres personnes puissantes semblent également intéressées par ces parasites.

Un bon roman de science-fiction

Avec Le Supernaturaliste, Eoin Colfer entraîne le jeune lecteur dans une intrigue futuriste au rythme soutenu et aux nombreux rebondissements. Même si les protagonistes principaux ressemblent étrangement à des supers héros (ils savent conduire une voiture, piloter un avion, combattre, escalader...), le lecteur oublie rapidement ses excentricités et dévore le roman.

Dans un esprit de film d'action à l'américaine, Eoin Colfer utilise une fois de plus son style dynamique, avec de nombreux dialogues. Il crée un univers technologique ultra-développé et y incorpore des scènes d'actions intenses. Suspens et action sont donc au rendez-vous. Certes, l'histoire est parfois surréaliste - non pas par le côté science-fiction, mais de par l'ingéniosité exagérée des héros - mais l'idée principale du roman (les parasites voleurs d'énergie vitale) est extrêmement bien développée et reste très plausible du début à la fin. Quant aux personnages, pas de superficialité ici. Avec leur côté paumé, sensible et débrouillard à la fois, ils sont extrêmement attachants. Vous l'aurez compris, Le Supernaturaliste est un bon roman de science-fiction pour les jeunes amateurs d'action.