La Veuve barbare

La Veuve barbare

Pierre Grimbert est surtout connu grâce au Cycle de Ji publié aux éditions Mnémos et réédité par J'ai lu. Après un détour par la littérature jeunesse avec une dizaine de romans, il nous revient avec sa propre maison d'édition, Octobre, et surtout avec la suite tant attendue de sa première saga.

Echec et trahison

Dans ce deuxième tome, tout bascule pour nos héros. En effet, Nolan, Cael, Amanon, Eryne, Niss, Bowbaq et Keb apprennent de la bouche même de la déesse Zuïa que celui qui en veut à leur vie n'est autre que Sombre. C'est donc, à nouveau, une fuite en avant qui les attend. Le seul endroit où ils peuvent maintenant aller c'est le lieu de rendez-vous qu'avait donné la mère de Keb aux parents de Nolan et Eryne. Dans leur course poursuite, ils sont rejoints par Jézabel, la première tueuse de Zuïa. De déceptions en surprises, de nouvelles alliances en trahisons, ils fuient vers leur destinée en se demandant si l'un d'eux pourrait vaincre Sombre.

Du très bon Grimbert

Avec ce deuxième tome des Enfants de JI, Pierre Grimbert explore un peu plus son univers ainsi que les relations existantes entre les humains et leurs Dieux. Son détour par la littérature jeunesse lui a apporté énormément. En effet, c'est une plongée vertigineuse dans la psychologie et la réflexion de chaque personnage qu'il nous offre. On ressent les doutes et les joies de chacun. Leurs réactions sont crédibles et Pierre Grimbert nous montre bien qu'il maîtrise parfaitement la psychologie humaine. Tout comme dans le premier tome, on peut constater certaines similitudes entre les événements qui s'y déroulent et ceux que l'on découvre dans le premier Cycle de Ji. C'est en fait volontaire. Cela montre comment la fatalité peut s'abattre d'une génération à une autre. Des situations analogues mais des réactions totalement différentes et c'est là que cela devient intéressant. La suite reste à venir.