Les Mines du roi Salomon - Une Aventure d'Allan Quatermain
Henry Rider Haggard est un auteur britannique de la fin du 19ème siècle. Secrétaire du gouverneur du Natal, partie prenante à la mission d'annexion du Transvaal, puis greffier à la Haute Cour de Pretoria, il passe de nombreuses années au service de l'Empire britannique. Passionné par le continent africain, il devra rentrer en Angleterre suite aux révoltes Zoulous et Boers.
A son retour, il se lance dans l'écriture. L'étendue du succès commercial du roman de Robert Louis Stevenson, L'Île au trésor, l'encouragera à écrire des romans d'aventures. Ainsi, en 1885, Henry Rider Haggard écrit Les Mines du roi Salomon (King Solomon's Mines) en un temps record et avec quelques erreurs. Erreurs qui seront corrigées par la suite. A sa sortie, le livre connut un succès immédiat, un succès qui perdure encore aujourd'hui. De nombreuses adaptations cinématographiques ont vu le jour: en 1950, réalisée par Compton Bennett ou encore en 1985 réalisée par Jack Lee Thompson et Andrew Marton avec Richard Chamberlain dans le rôle d'Allan Quatermain.
Ce roman sera suivi par d'autres de la même veine: Allan Quatermain (Allan Quatermain - 1887), L’Epouse d’Allan (Allan's Wife - 1889) ou encore Elle et Allan Quatermain (She and Allan - 1921).
"C'est là sûrement, que Salomon avait ses mines, ses mines de diamants s'entend."
Allan Quatermain, chasseur d'éléphants, est engagé par deux britanniques, capitaine John Good et Sir Henry Curtis , pour retrouver le frère de ce dernier, parti à la recherche des Mines de Salomon. Pour les aider, une carte dessinée par un portugais au 16ème siècle.
"Il y a certes de quoi avoir la respiration coupée, quand on se dit qu'on a peut-être devant soi une outre pleine de diamants."
Les Mines du Roi Salomon a été beaucoup controversé. On a souvent reproché à Henry Rider Haggard d'être raciste. Sa vision impérialiste et le côté machiste de son roman ont déplu à plus d'un. Et pourtant, dans ce roman, je n'ai vu que la vision d'un homme fasciné par le continent africain et les différents peuples qui l'habitent. Inévitablement, la vision impérialiste est là, mais ne l'oublions pas ce roman a été écrit à la fin du 19ème siècle. Pourtant, les héros montrent un respect pour les Africains, ils savent accepter leurs valeurs, même si elles sont différentes des leurs. Certes, ils sont parfois choqués par certaines pratiques barbares, mais qui ne le serait pas en voyant un homme tuer de sang froid, juste pour le plaisir.
Chacun se fera son opinion sur les positions idéologiques de l'auteur. Mais passer outre ces idées, ce roman reste LE roman d'aventures par excellence. A chaque page, je n'ai pu m'empêcher de me remémorer les vieilles adaptations cinématographiques qui ont bercé mon enfance (non pas celle avec Richard Chamberlain, les plus anciennes). Malgré les défauts de style, on se laisse embarquer dans cette aventure improbable. D'ailleurs, à la lecture du livre, on remarquera les adaptations métamorphosées des scénaristes. En effet, j'avais souvenir d'un héros jeune, courageux, accompagné par une jeune et belle femme. Et bien, non: Allan Quatermain a la cinquantaine. Il est timide et précise qu'il est d'une nature peu courageuse. Par ailleurs, les seules femmes quasiment inexistantes dans le récit, sont la vieille sorcière et une jeune Africaine.
Alors, au fil de la lecture, on oublie ce que l'on a vu sur ce héros et on se laisse guider par l'écriture d'Henry Rider Haggard. Ce roman est un des classiques de littérature de l’imaginaire et il est enfin, publié dans son intégralité pour le plus grand plaisir des aficionados.