La Compagnie des fées
Garry Kilworth a, à son actif, une cinquantaine de romans dont le premier a paru en 1974. Ils relèvent, pour la plupart, de la littérature de l’imaginaire pour la jeunesse ou pour les adultes. Avant d’être écrivain, il s’est enrôlé dans la Royal Air Force. Ce qui lui a permis de voir du pays. On le découvre en France avec ce qui pourrait être considéré comme une continuité du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare.
Quand les elfes s’en mêlent, le voyage n’est pas de tout repos.
Aller de la forêt de Sherwood vers une autre qui se trouve dans le sud de l’Angleterre ne devrait pas trop prendre de temps, même avec un vieux car. C’est en tout cas ce que pense le jeune Sid, un mécanicien garagiste. Le petit problème c’est que les passagers de ce car ne sont pas ordinaires. Sid voyage en compagnie de Puck, Obéron le roi des Elfes, Titania la reine des Fées et de toute une cohorte d’Elfes plus immatures les uns que les autres. Alors quand Titania prend le volant et que le copilote est un Elfe qui se dirige avec les étoiles, la poussière de Lune et le chant des oiseaux, ce qui s’annonçait comme un voyage paisible et court, se transforme en une équipée burlesque, inattendue et pleine de surprises. Tout serait encore gérable si la reine Titania n’avait pas volé un bébé humain et si, surtout, Morgan le fey n’avait pas été réveillé par les perturbations des ondes telluriques déclenchées par le déplacement des Elfes et décidé de mettre son grain de sel.
Du bon temps en compagnie des fées.
Voici une histoire inattendue et pleine d’humour. Garry Kilworth nous entraîne dans un conte de fée merveilleux. Cette histoire permet de développer les personnages créés par W. Shakespeare et l’auteur y arrive avec brio. En fait, par l’intermédiaire de cette histoire, il nous pose la question suivante : Qu’est-il arrivé au monde des fées et des elfes à notre époque où tout n’est que technologie ? La réponse se trouve en chacun de nous.
Ce roman se lit très vite, un peu trop même, et grâce à une plume fluide et envolée, il est agréable à lire. Un petit reproche à cet ouvrage : la traduction du titre. Le Songe d’une nuit d’été se traduit par A Midsummer Night's Dream, le titre anglais de ce roman est A Midsummers’s Nightmare alors pourquoi l’avoir traduit par La Compagnie des fées ?