La Spirale de Lug
Né en 1967, Jonas Lenn se fait peu à peu une petite place au soleil de la science-fiction française. Pour l’heure, il a essentiellement disséminé ici et là une quarantaine de nouvelles pour des revues et des anthologies comme Faëries, Galaxies, Emblème, Détectives de l’impossible ou bien encore Passés recomposés. En 2006, il publiera un recueil chez les toutes jeunes éditions des Moutons Electriques. Des nouvelles qui lui ont valu en 1998 le prix Infini et en 2002 le prix Imaginales. Avec La Spirale de Lug, Jonas Lenn signe son premier roman en reprenant après Philippe Gindre et Christian Hibon la suite des aventures de Coolter et Quincampoix, les deux détectives de l’étrange.
Mystère et boule de gomme
Coolter et Quincampoix ont une fois de plus une bien étrange affaire à résoudre. Un vieil ami de Coolter est assassiné chez lui en pleine campagne. Pensant d‘abord à un rôdeur, nos deux amis changent rapidement d’avis. Le simple curé cachait en fait un homme érudit qui aimait les lectures un peu particulières et mystérieuses, avec un goût prononcé pour l’ésotérisme...
Classique et efficace
Les enquêtes policières fantastiques sont souvent savoureuses. Un peu de mystère et d’action, des personnages hauts en couleur, des déductions et des détails qui tuent... On retrouve tous ces éléments de base dans le roman de Jonas Lenn. Un roman plutôt classique dans son intrigue mais assez agréable à lire. Sa plume fluide en fait une petite récréation assez bienvenue et qui en plus a le bon goût de ne pas dépasser les 150 pages. Pas sûr qu’il ait été aussi efficace en allongeant la sauce. Avec ce roman, Jonas Lenn n’est pas encore au niveau de ses nouvelles. Néanmoins, ce premier pas vers des formes plus longues est prometteur. A découvrir.