Pièces détachées

Pièces détachées

Arnü West est un tout jeune auteur dont Harrison et Holmes est la première série. Il a également publié Victim’ toujours chez Treize Etrange. Fanatique de bande dessinée avant tout, il participe à l’organisation du Festival de BD indépendante de sa ville, Bourg-les-Valences. Pour visiter le site Internet de l’auteur : http://arnuwest.9oneline.fr

« Même un borgne réussirait à résoudre cette affaire, malheureusement je n’en connais aucun alors il va falloir que je m’en occupe ! »

Le Royaume britannique au XIXème, la Reine comme tous les matins prend des nouvelles de son pays. Une annonce la met de fort méchante humeur, le poulailler royal est effondré et une poule a disparu ! ! !

Au même instant sur les docks, Collins-Holmes et le Docteur Harrison-Watson assistent au dernier méfait de Moriarty. Ce dernier a construit une machine géante qui fonctionne grâce à l’œil de fer, la pierre précieuse volée lors de la première aventure. Cette machine infernale attire tout le fer présent autour d’elle. Que va-t-il advenir du royaume et de la poule ?

Un second tome plus fouillis et plus léger

Deuxième volet des aventures d’un gentil schizophrène qui se prend pour Sherlock Holmes et du Professeur en charge de le guérir, Pièces détachées est un ton en dessous de L’œil de fer. Moins bien maîtrisé, la narration est plus fouillis, les scènes s’enchaînent et bon nombre d’entre elles semblent n’avoir été dessinées que pour remplir difficilement les quarante-huit pages requises. Si l’album est déjanté, les gags sont souvent répétitifs. Aucune surprise n’attend le lecteur, l’histoire est extrêmement classique, ce n’est rien moins qu’une course-poursuite entre un gentil et un méchant. Tout le sel du premier album était le personnage de Collins qui se prend pour le célèbre détective Holmes, mais cette saveur a disparu du second, faute de ressort comique suffisant.

Les plus jeunes apprécieront néanmoins le trait dynamique et comique de l’album, la naïveté des dialogues et des personnages. Les adultes qui avaient souri à l’absurde des situations et à la parodie seront déçus de ne pas trouver la richesse du premier tome autant dans les répliques que dans l’approfondissement des personnages et de leurs relations. L’œil de fer est léger et sans conséquence, à lire si vous êtes adeptes du aussi vite lu, aussi vite oublié.