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Terres noires

Ersel (Dessinateur), Marie-noëlle Bastin (Coloriste), Maryse Ruellan (Scénariste)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/05/05  -  BD
ISBN : 2723445100
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charlotte   - le 31/10/2017

Terres noires

Le deuxième tome des Dernier jours de la Géhenne voit enfin le jour quatre ans après le premier. La priorité semble avoir été donnée à la série Le Gardien de la Lance publiée dans la collection La Loge Noire dont Ersel est également le dessinateur.

Ce dernier, de son vrai nom Erwsin Sels, est fils de dessinateur, c’est rapidement qu’il s’oriente vers la bande dessinée et publie ses premières planches en 1989. Son trait réaliste le pousse vers des séries historiques publiées fort logiquement dans la collection Vécu de Glénat. Citons Les Pionniers du Nouveau Monde qui raconte la conquête du Canada ou encore Claymore qui se déroule au XVIIIème siècle dont le scénario est également de Maryse Ruellan, alias Maryse Charles, l’auteur d’Indian Dreams (Casterman).

Un étrange manuscrit, une vie antérieure au Moyen Âge et la tragédie Cathares pour toile de fond

Après son accident, Aline a perdu la mémoire, elle ne se souvient même plus de qui elle est. Entourée d’Antonin le libraire et d’Azal, l’homme qui lui a sauvé la vie, elle tente de faire remonter à la surface ses souvenirs. Pour ce faire, elle se rend à des séances d’hypnose, mais étrangement, ce qu’elle voit, ce ne sont pas ses souvenirs récents mais ceux d’une demoiselle, Adeline, qui lui ressemble fort et qui vit au Moyen Âge. Adeline est sous la protection de son oncle Gauthier et est copiste. Elle est en train d’enluminer un manuscrit de Saint Dagobert. Ce mystérieux document conservé au musée de l’Albertine à Bruxelles attise bien des convoitises et l’étrange Andras semble prêt à tout pour s’en emparer.

Une série extrêmement classique qui séduira plus les amateurs de récits historiques que fantastiques

Le catharisme est au cœur de ce deuxième volet des Dernier jours de la Géhenne. Maryse Ruellan entraîne ses lecteurs dans les lieux chargés de l’histoire des Parfaits. Elle remonte le cours du temps et fait se dérouler deux intrigues en parallèle. De nos jours, on suit la quête d’identité d’Aline en même temps que l’histoire du manuscrit de Saint Dagobert. Cette quête semble liée à une autre femme mais qui elle vit au Moyen Âge. La scénariste introduit une pointe de fantastique avec les réminiscences d’Aline et surtout avec le curieux personnage Andras. Ce dernier, capable de prendre toutes les apparences qu’il souhaite, reste encore bien mystérieux. On ne sait qui il est et quel est son maître qui lui ordonne de se mettre en travers de la route d’Aline. On ne connaît pas non plus la véritable identité d’Azal, qui semble être l’ange protecteur d’Aline. Le scénario un peu bavard avance donc à petits pas et reste un tantinet embrouillé.

Du côté des dessins, Ersel est capable du meilleur comme d’un pire. Son trait hyper réaliste est d’une grande minutie lorsqu’il travaille des monuments, des manuscrits enluminés ou des œuvres d’art. Par contre, il est presque grossier et souffre même d’erreurs de perspective dans certaines cases. Un effet yo-yo par franchement heureux. Ersel étant bien plus l’aise dans le monde médiéval, le lecteur prendra plus de plaisir lors des flash back que sur la partie contemporaine de l’histoire. Après ce second tome assez décevant, il ne reste plus qu’à espérer que les auteurs redresseront la barre dans le troisième volet.

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