Le Jour de la colère

Le Jour de la colère

En bientôt 30 ans de carrière, Desberg a accumulé les albums et les séries en bande dessinée : L'Etoile du désert, Billy the Cat, Tif et Tondu, IR$ ou bien encore Le Scorpion et Tosca. Avec ce tome 5 des Immortels, il met fin à une nouvelle série avec Henri Reculé avec qui il a fait Le Crépuscule des Anges et Le Cercle des sentinelles.

Du rififi au Paradis

Alors que la paix entre les Anges et les Démons durait depuis des siècles, la série des Immortels a vu les vieilles haines éclater de nouveau au grand jour. La guerre est devenue de plus en plus sanglante et peu à peu les Démons sont parvenus à percer les défenses du Paradis. A leur tête Mar Chequenna semble indestructible. Il veut parvenir à l’Apocalypse et n’hésite pas à tromper notamment Rio à qui il veut donner le rôle de premier cavalier. Mais lorsqu’on a été trompé, peut-on redonner sa confiance ?

Assez bien jouer…

Si le dessin de Reculé est souvent magnifique, avec de superbes planches même si elles sont parfois inégales, le vrai plus de cette série aura été son scénario. Parti sur des bases un peu fleur bleue pas très passionnantes, Desberg est parvenu à retourner l’action pour donner une vue d’ensemble des relations entre humains, démons et anges. Il recrée en quelque sorte une mythologie dans une vision des choses sacrées assez étonnante et originale. On ne peut que l’en féliciter. Ce final est aussi passionnant que le début était mièvre et l’on pardonnera même un happy end sans doute un peu facile. En tout cas dans l’ensemble, Les Immortels est plutôt une bonne série, avec quelques petits défauts tant au niveau de l’intrigue que du dessin. Heureusement ces défauts sont somme toute assez mineurs. Du bon boulot.