Les Dix et Une Nuits

Les Dix et Une Nuits

Marianne Boilève est journaliste. Sa rencontre avec Clément Oubrerie, un illustrateur qui a créé avec des amis l’agence d’infographie WaG, va faire prendre à sa plume une nouvelle direction. Elle devient écrivain pour enfants, elle a déjà publié quelques récits pleins d’humour comme Tante Mèmène, Lulu la croqueuse de merlus ou La Machine à rien.

« Il était une fois, une princesse, rayon de miel, de jeunesse et de beauté » qui pour sauver son pays, et sa vie, se mit à déclamer de la poésie

La princesse Roudoudour est la plus merveilleuse des jeunes femmes et vit dans le plus beau des pays d’Arabie. Pétillante et intelligente, elle est adorée de tous les habitants. Sa vie est un enchantement. Cependant un jour, un horrible sultan sanguinaire, Amabou’l al-Kazar, brise le rêve en envahissant le royaume. Voilà le père de Roudoudour prisonnier et elle sur le point d’être mariée !

Heureusement, la princesse a plus d’une rime dans sa poche et déclare au sultan qu’elle ne consentira à leur union qu’à une seule condition : il doit d’abord écouter son chant. Et voilà comment, de nuit en jour, grâce à ses petits poèmes facétieux et malicieux, elle parvient à retarder l’heure fatidique de son mariage et à faire fuir le cruel sultan bien ignorant.

Un conte moderne et drôle qui se pare de fragments de contes anciens pour mieux nous captiver

Comment s’endormir la tête pleine de rêve, de poésie et de rire ? Avec ce joli album des Dix et une Nuits qui rejoue Les Mille et une en plus court et plus amusant. Avec une très jolie plume de conteuse, Marianne Boilève, narre l’histoire de cette jolie princesse condamnée à épouser un horrible sultan et qui trouve dans ses poèmes un subterfuge pour reculer le moment. Du récit principal aux chants à la chute identique et ironique « Las, » les protagonistes, de Merlin l’Escargot à Bob le Crapaud sont toujours ridiculisés en écho au sultan bien berné.

L’album est graphiquement délirant : de beaux dessins très classiques, sans fond et aux couleurs chatoyantes pour l’intrigue principale et d’autres plus modernes et en pleine page pour les contes saugrenus de Roudoudour. Les auteurs jouent sur les décalages narratifs et graphiques, les poèmes sont les niches d’anachronismes qui feront rire les jeunes lecteurs à n’en pas douter. Un plaisir des yeux et de l’esprit pour que les enfants s’endorment avec le sourire aux lèvres.