Mémoire interdite

Mémoire interdite

Nés respectivement en Californie et dans le Michigan, Chuck Austen et Matt Cossin ont fait leurs armes dans les comics avant d’être repérés par les éditions des Humanoïdes Associés. Un peu plus expérimenté que son compère, on notera dans la bibliographie de Chuck Austen des scénarios pour les X-men, Captain America et Superman.

Ode to my memory

Depuis sa rencontre avec Kelsey, la vie de Jean lui apparaît bien morne. L’intensité de cette rencontre a brisé quelque chose en elle. Au point qu’elle ne se satisfait plus de son boulot d’opératrice dans lequel elle est en permanence connectée au réseau. Mais lorsqu’elle retrouve Kelsey, ce dernier a totalement oublié leurs aventures survenues dans le tome 1 de la série. Pourquoi sa mémoire s’est-elle envolée ? Est-ce volontaire ou accidentel ? Et pourquoi n’est-il plus connecté au réseau ? Serait-il un rebelle ?

Scénario efficace…

Beaucoup d’action, de questions et des héros poursuivis par tout un système… Le mélange utilisé par Chuck Austen pour construire son histoire a beau être classique, il n’en est pas moins efficace. En tout cas il a le mérite d’être plutôt accrocheur : avoir effacé la mémoire de son personnage principal entre les deux tomes est extrêmement bien vu. Mais tout reste encore à faire. Les bases plantées dans ces deux premiers tomes sont bonnes. Encore faut-il les concrétiser. Quant aux dessins, ils pèchent un peu sur certaines expressions faciales des personnages, donnant une impression de « pas finis » regrettable. En tout cas, il y a matière à les améliorer.

Au final ce deuxième tome de L’Infini est plutôt séduisant malgré ses petits défauts, notamment graphiques. Le pari de laisser le champ libre à des auteurs américains pour faire de la BD européenne semble en passe d’être gagné, de justesse. Une série dont est curieux de voir comment elle va évoluer.