Lagrima de Oro
Crisse a le cerveau qui bouillonne: il nous gratifie d’un nouveau scénario en cette fin d’année. Cette série fait partie de “The Mythologic Fantasy”, ensemble de séries dont tous les scénarios sont de Crisse et qui nous font voyager au coeur des différentes mythologies:
mythologie grecque et antique avec Atalante, les dieux de l’Egypte antique avec Ishanti (dessins de Besson) et Luuna (dessins de Keramidas) qui nous plonge dans les mythes indiens.
Pour ce nouvel opus, Crisse s’associe à Meglia pour nous faire vivre l’histoire de Cañari, jeune fille maya dont les aventures vont croiser celles des esprits qui régissent son peuple mais également de guerriers morts depuis des siècles. Meglia est un argentin, né en 1957. Il travaille notamment pour des séries Hanna Barbera. Avec Carlos Trillo, il réalise entièrement à l’ordinateur la série Cybersix, plusieurs fois récompensée.
Un moment d’inattention et l’aventure commençe....
Partie chercher de l’eau près du lac sacré avec ses deux frères et sa soeur, Cañari ne peut empêcher son frère Xaotil de réussir à échapper à sa surveillance et filer vers les lieux sacrés. Tous partis à sa recherche dans une grotte sacrée, sa petite soeur en profite pour “essayer” un bracelet d’or dédié aux dieux et n’arrive plus en l’enlever.
Le jeune fille est alors sommée par son père de retrouver son jeune frère, porteur du masque frontal qui fait de lui l’héritier. Elle retourne à la grotte sacrée accompagnée de nouveau par son frère et sa soeur. Là, des esprits lui donnent des indications pour retrouver l’enfant perdu. Mais ces renseignements vont être les déclencheurs de bien étranges événements et rencontres...
En entrée et en clotûre de cet album, on découvre d’autres personnages de surfeurs, à une époque qui ressemble à la nôtre, venus sur l’île de Tulum pour attendre “la” vague.
Un bilan en demi teinte
L’ordinateur, pour améliorer la qualité des dessins et les textures, c’est bien. Mais trop l’utiliser peut nuire au final. Les dessins de Cañari risquent de déstabiliser plus d’un lecteur. Les personnages semblent coller dans les décors et les traits du visage peu marqués ne soulignent pas assez leurs expressions. Et c’est bien dommage car les couleurs sont elles magnifiques et nous emmènent au coeur du pays maya.
La découpe des cases de certaines pages est sympathique et originale. De plus, elle permet d’avoir le point de vue des différents protagonistes au moment d’actions spécifiques. Niveau scénario, Crisse sort son épingle du jeu comme souvent dans ses albums “The Mythologic Fantasy”. On sent les multiples rebondissements et une histoire où dieux et pouvoirs antiques vont venir compliquer la tâche de Cañari mais on peut également pressentir des voyages temporels.