Né à Lannion en Bretagne un jour de 1972, Marc Riou est d’abord passé par l’école des Beaux-Arts d’Angoulême avant de se lancer dans la bande dessinée. Ses deux premières réalisations auront été pour des recueils : Nuit Noire et Les Enfants du Nil (Delcourt). Il lui faudra ensuite quelques années avant de se lancer dans sa première série en 1999 : Miss. Pour Seed, il est associé à Adrian A.Cruz, un américain né en 1978 qui a pas mal voyagé pendant son enfance entre le Kenya et le New Jersey. Si Seed est sa première bande dessinée, il travaille également pour le théâtre et le cinéma.
Déclaration de guerre
La guerre des Seed est déclarée. Ces enfants du démon s’affrontent dans un combat aussi discret que sans merci. D’une part il y a les « méchants », les apôtres du vice et de la luxure permanente, qui veulent débarrasser l’humanité de ses règles et de ses contraintes. D’autre part, il y a leurs opposants qui savent combien ce genre de projets n’aboutissent qu’au chaos. Et entre les deux, tous les coups sont permis, aussi bien dans la violence que dans la corruption.
Déstabilisant
A lire cet album, on est un peu déstabilisé. Même une fois la dernière page tournée, on a du mal à avoir une vision d’ensemble de l’histoire. Le récit passe d’un personnage à l’autre à une telle vitesse, amenant des éléments tellement étonnant (comme ces clones qui naissent dans un lavabo), que l’on est un peu perdu. Une sensation accentuée par le style du dessinateur qui « uniformise » ses personnages en laissant souvent les traits de leurs visages un peu cachés, un peu flou. Le tout dans une ambiance plutôt sombre voulue par le dessinateur. Difficile de s’y retrouver et de se faire une idée claire du scénario. Peut-être cela se décantera-t-il dans la suite de la série. Peut-être… En attendant, une chose est sûre, il faudra relire les premiers tomes pour espérer tout comprendre. Pour l’heure on est dans le brouillard. Et c’est un peu dommage.