Le peuple de Dana

Le peuple de Dana

Né en 1973 à Lille, Emmanuel Civiello est aujourd’hui un auteur appelé à faire partie des plus grands. Son talent est indéniable et il est un des rares dont on peut reconnaître le style au premier coup d’œil. D’emblée La Graine de Folie s’est imposé dès sa sortie comme un cycle incontournable. Korrigans est en passe de faire de même bien que l’on en soit qu’au troisième tome en trois ans. Il faut dire qu’Emmanuel Civiello s’est lancé en parallèle dans l’excellente série Mamma Mia avec un premier tome en 2005, quittant les rivages de la fantasy pour ceux plus sombres de la prohibition aux Etats Unis.

Les destins se précisent.

Alors que la mère de Luaine est toujours prisonnière de l’infâme Balor, sa fille fait tout pour la délivrer. Elle va jusqu’à entraîner les Korrigans dans une guerre contre les légions démoniaques. Mais dans ce monde comme dans celui de la féerie, le mensonge et la trahison sont le lot de toutes les histoires.

Quel plaisir !

Lire un album d’Emmanuel Civiello est toujours un énorme plaisir. Son trait, le choix de ses couleurs, son amour du détail, les cadrages, les lumières... tout est source d’émerveillement. Ses planches sont souvent superbes et on a du mal à y trouver le moindre défaut tant il est perfectionniste. C’est vraiment du grand art avec en prime quelques clins d’œil à Royo. Superbe tout simplement ! Si vous aimez la fantasy et ce genre de dessins, jetez-vous sur cette série. Elle bénéficie en plus du talent côté scénario de Thomas Mosdi. Un petit conseil, prenez le temps de relire les deux premiers tomes. Mosdi a multiplié les lignes de narration et un petit rappel ne sera pas superflu pour bien comprendre ce troisième volume des Korrigans. Une série qui sans doute fera date !