Le Prophetionnel

Le Prophetionnel

On connait Pierre Grimbert grâce au Secret de Ji et à sa suite : Les Enfants de Ji. Après un passage par la littérature pour la jeunesse, il monte sa propre maison d’édition : les Editions Octobre. Il y publie des auteurs français comme Jean-Luc Bizien, Audrey Françaix ou encore Laurent Genefort. Mais il ne faut pas oublier que Pierre Grimbert est avant tout un auteur et avec Le Prophétionnel, il se lance dans la fantasy humoristique.

Comment sauver le monde quand il n’est pas en danger ?

Connaissez-vous la théorie du bouclier ? C’est le fait de savoir quand il faut lever son bouclier pour parer un coup. Si on le lève trop tôt ça ne sert à rien, si on le lève trop tard, on prend un coup sur la tête. C'est en tout cas la théorie développée par le mage Roméo quand le bon et preux chevalier Ulser vient le voir pour lui demander de lui trouver une quête. Celle qui lui permettra de pouvoir revenir en tant que sauveur du monde auprès de sa bien-aimée !

Oui mais voilà, le monde n’est pas en danger et il ne se passera rien avant 13 ans. Cependant, il y a un détail à prendre en compte, c’est qu’Ulser est le "prophétionnel" c'est-à-dire celui qui rend toutes les prophéties fausses. Il part donc accomplir une prophétie avec 13 ans d’avance, accompagné d’un couple de magicien un peu excentrique, d’une amazone aussi belle que naïve et d’un voleur fraîchement diplômé alors qu’il frise la cinquantaine.

Un bon livre pour une histoire plus que farfelue

Le Prophétionnel est un bon livre de détente en forme de one shot. Pierre Grimbert se lance dans l’humour et cela ne lui réussit pas trop mal. Habitué des univers de fantasy en tout genre, il jongle avec les clichés et les classiques en les prenant à contre-pied. Ses personnages sont à l’opposé de ce qu’ils devraient être. Le chevalier est benêt et plutôt peureux. L’amazone, même si elle est une excellente guerrière, ne connaît rien à la vie. Le voleur est plutôt pathétique. Il n’y a que les magiciens qui, même s’ils ont perdu leurs pouvoirs, sont assez crédibles dans leur rôle. Et même si certaines scènes, à force d’être répétées, sont pesantes, il ressort de ce roman une bonne ambiance. Pierre Grimbert arrive à faire sourire le lecteur et à lui faire passer un bon moment.