Stanley White

Si BAT signe avec cet album son premier scénario, Nicolas Otéro n’en est plus à son coup d’essai. Ce dessinateur lyonnais est déjà l’auteur des cinq premiers tomes d’AmeriKKKana (le sixième tome est annoncé pour les prochains mois) aux éditions Emmanuel Proust.
 
Cowboys sur terre ravagée
 
Dans un futur plus ou moins lointain, le monde est revenu à une époque de Far West. Dans un décor où l’on croise des restes de l’ancienne technologie, les cowboys se livrent de nouveau des duels sous un soleil éclatant. Litia et Eddy sont deux agents en mission dans la petite ville de Bonecreek. Une commune sous tension après le meurtre de trois membres d’un gang particulièrement influent et dont ils doivent retrouver les exécutants et les commanditaires. Mais les étrangers ne sont pas particulièrement les bienvenus à Bonecreek.
 
Pas pleinement convaincant
 
Bienvenu dans un monde post-apocalyptique dépaysant. En jouant sur les ressorts du far west en y ajoutant pas mal d’action (et de violence), une intrigue digne d’un polar et un décor où les résidus de l’ancienne civilisation qui s’est écroulée sont toujours présents, les deux auteurs créent une ambiance qui est plutôt prenante dans les premières pages de l’album. Malheureusement l’intrigue se perd un peu au fil des planches dans ses rebondissements. Résultat, on a un peu de mal à suivre par moment, même si après tout on n’est en présence que du premier tome d’une série. Tout cela devrait, espérons le, s’éclaircir un peu plus tard.
 
Autre souci, le dessin. Il a un aspect assez figé dans les attitudes avec en plus un manque flagrant de détails en arrière plan. Cela ne donne pas une impression de richesse. Ceci ajouté à des couleurs un peu trop unies qui manquent sérieusement de relief. Seuls les visages souvent travaillés sauvent un peu le dessin. Mais dans l’ensemble, ce premier tome n’est guère convaincant. En espérant que la suite le soit un peu plus.