La Perle du Dragon
La Perle du Dragon est le premier ouvrage de Huang Jun-Wei. Celui-ci se classe plutôt dans le rôle de dessinateur, détail que nous reverrons plus loin. Il assure pour ce volume - qui est un one shot - à la fois le scénario et le dessin.
Une montagne, une fille, une arme, tout est dit...
La Montagne-Nuage attire les aventuriers. En son sommet se trouvent les restes d'une civilisation disparu, ce fut la demeure du peuple Dragon qui a mystérieusement disparu. Parmi les objets que convoitent ceux qui tentent de la gravir, la Perle du Dragon est l'artefact le plus recherché car sa puissance est immense.
Xuan est un solitaire. Il est reconnu comme un grand guerrier et son arrivée au pied de la montagne soulève des questions. De même que l'étrange paquet qu'il porte attaché sur son dos. Il attire l'intérêt de Lonr, une jeune fille sauvage de la région qui tente de le mettre en garde. Mais la décision du soldat est prise : il montera jusqu'au sommet.
Le général Wan, lui, est venu en force dans son vaisseau aux armes sophistiquées. Il est accompagné de puissants guerriers, aussi valeureux qu'arrogants. Ceux-ci ont hâte de se confronter à la légende des spectres de la montagne, qui dévorent tous ceux qui tentent l'ascension de la Montagne-Nuage.
Pour compléter le tableau des intervenants, il nous manque le Bateau-Etoile, énorme créature borgne qui dévaste tout sur son passage et qui, elle aussi, souhaite vaincre les fantômes du passé, tout en éliminant les rivaux.
Chacun par son propre chemin gravit la montagne qui révèle peu à peu ses secrets, ainsi que ceux des prétendants à la victoire.
Beau... et vide
Huang Jun-Wei est surtout dessinateur. Son trait est net, clair. Les dessins sont très beaux, le mise en page bien réalisée. Le tout est d'une esthétique certaine. Mais cela ne suffit pas pour obtenir un bel album.
Question scénario, le ratage est presque aussi fort que le graphisme est réussi. L'histoire est touffue - trop peut-être pour un seul volume - et chaque protagoniste suit sa voie presque sans interaction avec les autres. Et même alors, les dialogues sont navrants de pauvreté. Ils sonnent faux, trop lissés et prévisibles.
L'histoire pourtant est belle. L'histoire immortelle du chevalier, revenu pour libérer celle qu'il a aimé et qui s'est maudite par des actes monstrueux en cherchant à sauver sa famille. Elle méritait un meilleur scénario et des dialogues corrects.
Ce volume ne restera pas dans les annales, mais vaut quand même d'être lu pour la qualité des dessins de Huang.