Le Calculeur

Le Calculeur

Sean McMullen est un auteur australien dont on connaît déjà L'Empire du Centurion. Robert Laffont publie aujourd'hui la première des deux parties de ce roman. La seconde paraîtra en février 2004.

Un univers prenant…

Nous nous retrouvons sur Terre, plongé dans un avenir lointain. Pour une raison inconnue ou oubliée depuis des lustres, plus aucune machine électrique ou électronique ne fonctionne. Les humains sont confrontés a plusieurs problèmes en plus de cette disparition, régulièrement, ils sont irrésistiblement attirés vers des contrées lointaines par une mystérieuse force. Beaucoup décèdent lors de ce voyage inconscient. Lorsque les prémices d’un nouveau Grand Hiver se font de plus en plus insistantes, c’est toute l’espèce qui risque de disparaître…

Pour lutter contre l’Appel et prévoir avec exactitude le retour et les cause du retour du Grand Hiver, Zarvora Cybeline arrive très jeune au sommet de la hiérarchie. Elle a pour objectif de créer un ordinateur d’un nouveau type qui se passera d’électricité. Pour cela elle met en batterie mille prisonniers doués pour les mathématiques. Chacun devenant un composant spécifique : addition, soustraction, multiplication, division, fonction…

La création et la réussite de cette machine humaine vont révolutionner le monde et peut-être permettre de le sauver…

… mais aux bases plus qu’incertaines

Bizarre ce roman. Après un démarrage assez ardu (de longs chapitres où l’on saute de personnages en personnages avec une densité d’informations importante), la lecture s’avère agréable. Très vite piqué par la curiosité, le lecteur désire savoir le pourquoi de l’Appel, du Grand Hiver et de la disparition de l’électricité. Néanmoins, la mise en pratique d’un ordinateur constitué de mille humains semble plus qu’improbable (voire hilarante pour un informaticien). En effet, on voit mal comment on peut gagner du temps pour des calculs en faisant intervenir tant de facteurs humains réunis contre leur gré.

A juger sur l’ensemble

Malgré cette pierre angulaire à la solidité plus qu’improbable, Sean McMullen développe un bon roman dont on lira le dénouement avec plaisir. Cependant pour l’apprécier, il faudra pouvoir restreindre son incrédulité et si ce n’est pas possible éviter de s’y plonger.