Cosmolympiades
Né en 1969 à Paris, Nicolas Mitric aligne depuis quelques années les albums, soit en tant que dessinateur, soit en tant que scénariste. On lui doit notamment Kookaburra, Kookaburra Universe mais aussi La Voie du silence, Arkeod, Verseau et Anatole et Compagnie. Pour Tessa, agent intergalactique, il est accompagné au dessin de Louis, un autodidacte pour qui c'est la première série.
Des nuits particulièrement remuantes.
Tessa est une jeune adolescente qui a des nuits particulièrement remuantes. Même si elle ne s'en souvient pas le jour lorsqu'elle est au collège, elle est envoyée chaque soir dans l'espace rejoindre les Agents Intergalactiques et participer à des missions de la plus haute importance. Cette fois, en tant que représentante de l'humanité, elle doit participer aux Cosmolympiades, des jeux olympiques organisés par Zeus lui-même. Mais la jeune terrienne est loin d'avoir tous les attributs physiques des autres sportifs extraterrestres... La tâche s'annonce compliquée et elle pourrait bien finir dernière...
Anti-prise de tête.
Adolescente à la langue bien pendue, Tessa est une héroïne plutôt rafraîchissante. Pleine d'humour, de mauvaise foi et de dynamisme, on sourit facilement à ces facéties. Elle donne de la légèreté à cette série bourrée d'action. L'anti-prise de tête par excellence ! On pardonne donc bien volontiers aux auteurs ce scénario pas très inspiré (les jeux olympiques, on a déjà fait mieux comme intrigue) mais qui possède quelques bonnes trouvailles (le catalogue des bizarreries des ET est savoureux) et surtout une héroïne qui donne un sacré rythme à l'histoire. Lorsqu'elle n'affronte pas un danger ou une épreuve, elle trouve toujours le moyen de provoquer des catastrophes ou d'exapérer quelques personnages de haut rang, avec à la clef des répliques plutôt bien balancées. Côté dessin, Stéphane Louis fait des merveilles en terme de fluidité. C'est plutôt agréable à suivre et à regarder même lorsque le découpage est serré (se rapprochant parfois de la douzaine de cases par planche). Un quatrième album comme une belle boufée d'air frais, sans autre ambition que de faire sourire devant les aventures de cette héroïne un rien potache. C'est réussi. A consommer sans modération.