Reiko The Zombie Shop
Reiko The Zombie Shop est le premier manga de Mikamoto Rei, paru en 1999. Le succès est immédiat et le manga sera suivi d'une adaptation live, sortie en DVD en 2004 au Japon. Aujourd'hui, Mikamoto Rei travaille sur une nouvelle série, Satanista, pré publiée dans la revue Horâ, celle qui avait pré publié les aventures de Reiko.
Himezono Reiko, marchande de Zombie
On a toujours besoin d'argent quand on est adolescent. Mais plutôt que de travailler dans un fast food pour arrondir ses fins de mois, Himezono Reiko, lycéenne japonaise s'est trouvé un job d'une autre facture: marchande de zombie. Loin de tenir une échoppe consacrée à la vente de cadavres en décomposition divers et variés, le travail de Reiko consiste plutôt à réveiller les corps de personnes fraîchement tuées afin que ces dernières livrent des détails sur leur mort. Bien utile pour connaître les raisons d'un suicide, ou pour découvrir le meurtrier d'une innocente petite fille. Mais être marchande de zombie, c'est également avoir le pouvoir d'en invoquer afin de se défendre, et, dans le cas de Reiko, tenter de sauver le monde d'une invasion de zombies imminente, orchestrée par la sœur jumelle de notre héroïne, Lirka.
La mort lui va si bien
Attention les yeux! Dans Reiko the Zombie Shop, ça découpe, ça crie, ça tue et le tout dans un flot d'hémoglobine qui submerge le lecteur toutes les trois pages. Oui, ceci est un manga d'horreur. Les amateurs de chair fraîche seront donc rapidement conquis par les déchiquetages, égorgements, éventrations et autres petites subtilités qui font Reiko The Zombie Shop. Le dessin de Mikamoto Rei rend de plus justice au genre avec un style très malsain, qui pourrait faire penser à du shôjo, l'amour en moins et le sang en plus.
Avec ses grands yeux et ses couettes de petite fille, Reiko fait presque figure d’héroïne parfaite pour ce genre, plus intéressée par l'argent qu'elle récoltera après son contrat que par les malheurs de ses clients.
De plus le découpage du scénario reste original avec des épisodes indépendants les uns de autres et plusieurs petites histoires qui se dégustent comme autant de petites nouvelles d'horreurs dans la lignée des Contes de la Crypte.
Et tout irait pour le mieux si l'auteur n'opérait pas un virage à 180 degrés dès le deuxième tome, où les petites histoires indépendantes se transforment en une sorte d'aventure où les épisodes se suivent dans une cohérence plus qu'approximative. Des héros, des ennemis et un grand méchant (ou plutôt une grande méchante) apparaissent sans crier gare et même le genre « horror mystery » de Reiko The Zombie Shop laisse place à un manga d'aventures à la limite du grotesque où les héros s'affrontent à coups d'invocations de zombies, entre Pokémon et Yugi-Oh. Version gore évidemment.
Une série à suivre malgré tout, en attendant les prochains tomes que l'on espère plus cohérents.