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Il y avait une fois - Acte 1

Caroline Robert (Scénariste), Hélène Ricaud (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 22/08/07  -  BD
ISBN : 978284781140
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Clement   - le 27/09/2018

Il y avait une fois - Acte 1

Née en 1972, Caroline Robert a été une grande lectrice de bandes dessinées, mais ce n’est qu’après un grave accident qu’elle a décidé de se mettre à l’écriture de scenarii. Hélène Ricaud, quant à elle, a collaboré à des séries comme Diabolique ou des magazines comme Minnie Mag et Mickey Jeux. Elle travaille actuellement pour un studio d’animation japonais. Pour l’une comme l’autre, il s’agit de leur premier album de bande dessinée.

Il était une fois…

…un Roi et une Reine désireux de donner une descendance à leur royaume. Comme le veut la coutume, toutes les fées du royaume se pressent autour du berceau du nouveau-né pour offrir les dons les plus utiles à la petite princesse. Seule la fée Artémis, rétive à la tradition et agacée par cette cérémonie convenue, décide d’offrir à la jeune Aurora un don très original : l’intelligence. Scandale ! Comment une princesse intelligente peut-elle espérer trouver un mari ? Pour la sauvegarde du royaume, le Roi déclare interdits les livres et les instruments développant l’esprit. Quant à Artémis, elle est bannie du cercle des fées et condamnée à perdre tous ses pouvoirs. Pour pouvoir se venger, elle va d’abord devoir trouver une nouvelle source de magie.

Déjà vu

Séduisant à première vue de par son ton parodique, Il y avait une fois déçoit malheureusement rapidement. On ne peut en effet s’empêcher de se souvenir, à la lecture de cet album, que le thème de la parodie de contes de fées a déjà été traité de nombreuses fois par le passé, en particulier ces dernières années, et souvent avec considérablement plus de talent. L’album multiplie les références aux grands classiques du merveilleux, mais sans aucune subtilité, ni recherche, si bien que ces clins d’œil répétés deviennent au fur et à mesure plus pénibles qu’autre chose. Les différents personnages, qui baignent par ailleurs dans un manichéisme outrancier, peinent à convaincre, en particulier la princesse Aurora, dont on se demande à quoi peut bien lui servir son don d’intelligence.

Le dessin de l’album, proche du manga, agace tout autant avec ses visages pointus, ses corps uniformément filiformes, comme si tous les personnages étaient des adolescentes anorexiques – à l’exception notable de la « matronesse » des fées, grande méchante, qui elle au contraire est obèse, comme si la préparation de ses plans machiavéliques ne lui laissait pas le temps d’aller vomir ses repas dans les toilettes entre deux planches. Un style graphique aux couleurs acidulées poussé à l’excès qui rappelle celui des Witch et autres bandes dessinées type Minnie Mag pour préadolescentes « fashion ». Seuls sont à sauver le dynamisme de certaines scènes d’action et les effets de lumière des sorts que s’échangent les protagonistes de l’album, plutôt réussis.

Attendons le deuxième et dernier tome de Il y avait une fois, à paraître, pour condamner définitivement cette série qui partait pourtant sur une bonne idée. Un album à réserver de toute façon à public très jeune et probablement féminin.

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