Sean McMullen, avec Garth Nix, appartient à cette vague australienne que nous découvrons depuis plusieurs mois. Après L'empire du Centurion chez J'ai Lu, c'est au tour de Robert Laffont de publier aujourd'hui Les âmes dans La Grande Machine. Notons au passage que le texte a dû leur coûter une petite fortune pour voir ses 600 pages scindées en deux pour la publication française. Voici donc, après Le Calculeur, la seconde partie d'un roman qui laissait perplexe après la lecture des 300 premières pages.
L'univers était pourtant prenant…
Dans cette Australie du futur éclate une guerre totale. D'un côté Zarvora Cybeline et sa machine aux composants humains, de l'autre Lemorel la traîtresse qui connaît les failles du Calculeur… Les combats, les espionnages, les trahisons et les (re)découvertes scientifiques se succèdent au rythme des Appels dans ce monde où l'électricité est bannie depuis des lustres.
…mais le récit devient très ennuyeux
Malgré de bonnes idées de départ, cette seconde partie s'enlise dans la description du conflit. Au lieu d'être passionnant, le récit - fort bavard - devient très rapidement soporifique. Plombé par des dialogues interminables, ce volume doit faire facilement 200 pages de trop et tombera des mains de biens des lecteurs. Pas le moindre souffle ne vient relever cette base émoussée de l'ordinateur composé de centaines d'humains prisonniers. Si l'on est décidé et de bonne volonté, on peut à la rigueur considérer qu'il s'agit d'une métaphore du travail en entreprise, mais il faut vraiment le vouloir.
Un ensemble guère convainquant en définitive
Si on était resté dans l'expectative après le premier volume, la lecture de celui-ci ne laisse pas de doute : si vous avez vraiment 42 euros de budget à investir (rappelons que cela fait les 600 pages à 275 francs !), passez votre chemin et optez pour Perdido Street Station de China Miéville.