MeTaL_PoU
- le 31/10/2017
La résistance : l'histoire de Peter
Voici donc la suite attendue de La Déclaration, lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire jeunesse 2008. La jeune auteure anglaise Gemma Malley reprend les personnages évoluant dans l'univers glaçant mis en place dans son premier roman. Mais ce deuxième tome est-il à la hauteur de son prédecesseur ?
Le prix de l'éternité
Un monde dans lequel la vie éternelle est devenue réalité. Mais à quel prix ? Les humains ont tous signé la Déclaration : en échange de l'élixir de jouvence, ils s'engagent à ne pas enfanter. Les quelques enfants illégaux, les Surplus, sont de véritables esclaves, obligés de réparer la faute inadmissible de leurs géniteurs. Dans une société où les enfants n'existent plus, les héros du premier roman de Gemma Malley, Peter, Anna et son petit frère Ben, devenus des Légaux, sont confrontés aux nombreux regards désapprobateurs. La résistance à la Longévité s'organise et le Réseau Souterrain donne comme mission à Peter d'infiltrer le laboratoire Pincent Pharma, fabriquant de la pilule de Longévité. Mais Peter va vite être confronté à un dilemme : veut-il réellement renoncer à la vie éternelle ?
Agent double, ficelles et coïncidences
Comme le titre du roman le laisse entendre, alors que le premier volume suivait le personnage d'Anna, la Résistance est plus attachée à Peter. Ce dernier, décidé coûte que coûte à combattre la Longévité, va profiter d'être le petit-fils du dirigeant des laboratoires Pincent Pharma pour donner des informations à la Résistance. Le lecteur suit donc les aventures de cet agent double, mis face à ses questionnements et à ses contradictions.
Moins coup de poing et plus classique que son prédecesseur, ce roman est plus lent et prévisible, sans doute parce que le personnage de Peter est moins attachant, et celui d'Anna très en retrait. De plus Gemma Malley utilise un certain de nombre de ficelles et de coïncidences qui donnent une impression d'invraisemblance.
Roman classique, dans son déroulement, il n'est pas pour autant dénué de qualité. La force de ce roman réside dans les interrogations dégagées en matière de choix de société et de force de l'engagement individuel. Cela ne pourra qu'interroger les jeunes lecteurs. Et rien que cela, c'est une réussite.