Vairocana
Moa Hato est une jeune dessinatrice de manga, amie de Shonen (B.B Project), grâce à qui elle entre en contact avec Shogun et Les Humanoïdes Associés. Vairocana est son premier manga, et sa première parution est réservée à la France. Ce manga est donc inédit dans son propre pays d’origine.
Iska, prince déçu
Rien ne va pour le prince Iska : cadet de la famille impériale, il ne sait pas combattre à l’épée, ne s’intéresse pas à la politique et plutôt que de se voir en guerrier, le jeune héritier des Szak se voue à une carrière de fonctionnaire. Il n’a aucun ami, ni personne à qui parler mis à part Nué, un prisonnier au fond des geôles du château. Convaincu de son innocence, Iska décide de le libérer. Ce faisant, il remet en liberté le démon millénaire Nué, qui va s’en prendre à toute sa famille avant de s’attaquer au royaume tout entier.
Commence alors pour Iska, une longue quête pour réparer sa faute, et tenter de sauver le royaume.
Un manga moyen, mais de bons atouts
Malgré une couverture qui ne paie pas de mine, Vairocana dispose de plusieurs petits atouts qui en font un manga d’un intérêt certain.
Premier point non négligeable : ceci est un manga japonais inédit, même au Japon. Moa Hato a donc choisi la France pour sa première publication. Et elle conserve de plus son sens de lecture original, ce qui ne sera pas pour déplaire aux puristes.
Prendre le Japon médiéval, et la mythologie japonaise comme trame principale peut paraître très « localisé », mais comme le dit Moa Hato dans la préface de ce premier tome, « Vairocana est avant tout une invitation dans un monde imaginaire ». Un monde imaginaire plein de spectres et de créatures fantastiques qu’il nous tarde de découvrir plus en profondeur si l’auteur prend la peine d’étoffer son bestiaire que l’on souhaite inspiré des yôkai, ces créatures mystérieuses issues de la mythologie populaire japonaise.
Dans ce premier tome de Vairocana, l’aventure peine tout de même à décoller et il faut bien attendre la deuxième moitié du manga pour se sentir immergé dans ce « monde imaginaire », en dépit de quelques scènes d’action et des combats bien sentis dans la première moitié, mais qui restent assez confus et difficiles à suivre dans l’ensemble.
Les dessins restent de bonne qualité, et Moa Hato s’en tire plutôt bien même si son trait reste très shôjo et féminin. Sa façon de dessiner les démons en souffre d’ailleurs légèrement, et ces derniers n’en sont que moins impressionnants.
Mais la galerie de personnages promet de bons moments en perspective, que ce soit du côté des bons ou des méchants.
À noter, en bonus, une avant première de Omega Complex, le nouveau manga de Shonen (le dessinateur de B.B Project) dans les toutes dernière pages de Vairocana.