Vénus
Ben Bova est américain. C’est un savant en plus d’être un écrivain. Il a participé entre autres au projet Vanguard (premier satellite artificiel américain). Il fut rédacteur en chef de la revue de science-fiction Analog, puis d'Omni (Six Prix Hugo). Il a aussi écrit de nombreux romans et essais.
Ben Bova travaille actuellement à la rédaction d’un cycle de romans décrivant l'exploration du système solaire par l’homme dans les années qui viennent. Les deux premiers, Mars et Retour sur Mars ont été traduits en français. Vénus est le suivant. Déjà, Jupiter, Saturn et Mercury attendent d’être traduits et l’auteur travaille sur Titan.
Une course au trésor qui tourne mal
Le premier vaisseau habité lancé vers Vénus s’y est écrasé voici trois ans sans que l’on sache pourquoi. Le père du chef de l’expédition, le milliardaire Martin Humphries, est désespéré de la disparition de son fils aîné. Il offre une fortune à celui qui lui rapportera la dépouille de son fils.
Alléchés par la récompense, deux hommes se lancent dans l’aventure. L’un d’eux, le fils cadet – et mal aimé – du milliardaire, part sur un vaisseau dernier cri, accompagné de savants. L’autre compétiteur, mystérieux aventurier venant de la ceinture d’astéroïdes, le suit dans un étrange vaisseau doté d’un équipage inquiétant.
Les rebondissements se succèdent en permanence. De tempêtes en éruptions, de drames en sauvetages, l’auteur nous invite à un voyage coloré et imagé autour de la seconde planète de notre système solaire en compagnie de ses héros qui traverseront des nuages empoisonnés et des fournaises pour retrouver les traces de la précédente expédition et remporter le prix.
Un bon auteur qui se renouvelle... un peu
Encore une planète et ses premiers explorateurs... C’est l’impression qui ressort de l’ouvrage pour le lecteur qui a déjà lu Mars. En effet, beaucoup de similitudes existent entre les deux romans. L’histoire est pourtant ici légèrement différente. La notion de course implique un effet d’urgence et de tension qui ajoute au roman.
La rivalité entre le père et le fils rappelle aussi fortement Retour sur Mars mais là encore, la manière de traiter le sujet et la chute finale diffèrent suffisamment pour ne pas lasser le lecteur.
Au final, Vénus est un livre à lire une fois. Il n’a pas le niveau de vulgarisation scientifique qui était une des grandes forces de Mars mais les descriptions de l’atmosphère et de la surface de la planète sont magnifiques. Le lecteur qui se laisse emporter par sa lecture en gardera de superbes images lorsqu’il fermera les yeux.