Jeunesse
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Le Secret de la pierre occulte

Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 03/09/08  -  Jeunesse
ISBN : 9782226186126
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Alinea   - le 27/09/2018

Le Secret de la pierre occulte

Arthur Balder, critique musical et journaliste pour le journal El Mundo ainsi que scénariste et réalisateur de courts métrages, signe ici son premier livre.

Le pitch

13 Avril 1099. Idruk Maiflower, apprenti alchimiste de basse extraction, a 14 ans aujourd’hui. C’est le jour où il doit devenir initié. Mais à peine a-t-il rejoint son maitre Luitpirc que les voilà partis pour Londres, pour l’abbaye de Westminster plus précisément. Abbaye où a eu lieu un meurtre bien étrange. Des inscriptions démoniaques couvrent les murs et le corps, retrouvé flottant dans un bassin, est curieusement vidé de son sang. Alors que le jeune garçon et son maître examinent le cadavre l’alarme est sonnée et les voici contraints de fuir devant l’inquisition. Renvoyé à Wilton par Luitpirc, et aidé de ses amis, Idruk cherche à comprendre la signification des inscriptions maléfiques qu’il a recopiées. Mais alors qu’il s’apprête à demander l’aide du père de son ami Hathel, Whylom Plumbeus, Idruk est mordu par une des chauves-souris que celui-ci étudie. Des phénomènes étranges commencent à lui arriver. Mais avant qu’il puisse les comprendre, contraint de fuir devant l’arrivée de l’inquisition, Idruk est séparé de sa mère et de ses amis. Commence alors pour le jeune homme un étrange parcours initiatique, en compagnie de deux elfes de maison, sur fond de combat entre normand et saxon, de quête du Graal, de dragons et de conflit d’alchimistes.

Un style lourd, mais lourd....

Sorte de Harry Potter au pays des alchimistes, Le Secret de la Pierre occulte n’en a ni l’humour, ni même la subtilité. L’auteur enchaîne les poncifs, usant et abusant de tous les champs lexicaux clichés de la sorcellerie pour s’assurer de planter solidement un décor et des personnages qui ne méritent pas autant d’acharnement. On ne compte plus les occurrences du mot « étrange », et les mentions d’ « yeux étincelants ». L’arrière-plan historique, confus, semble empiler les intrigues pour s’assurer une richesse qui fait frôler l’indigestion. On se demande d’ailleurs bien quelle obscure raison a pu faire que l’auteur se sente obligé de faire ainsi entrer au chausse-pied tellement de concepts ésotériques (dragons, sorciers, alchimistes, ordre du lion rouge, inquisition, chauves-souris vampire, centaures…) dans un seul univers. Les inscriptions et dessins censés illustrer les « marques du diable » et autres manifestations ésotériques, si elles ravissent peut-être les enfants de 9 ans, n’ont pas le mérite de plaire aux plus âgés. Wiz se serait-elle trompée de créneau ? Le plus frustrant est sans doute le fait qu'à certains moments la magie est presque sur le point de se réaliser, on sent le merveilleux se déployer et là... l'auteur nous décoche une nouvelle série d'adjectifs non justifiés, et le soufflé retombe.

On n’y croit pas une seconde

La trame de l’histoire en elle-même n’a rien d’original : un jeune homme, un voyage initiatique qui lui révèle son pouvoir, une intrigue amoureuse avec une jeune camarade qui jusqu’ici avait toujours été regardée comme une amie… On ne peut pas (réellement) reprocher à Arthur Balder de rester dans les stéréotypes du genre. Mais là où le simple manque d’originalité aurait suffit à lasser, l’auteur réussit encore à en rajouter dans les intuitions fulgurantes qui décrédibilisent complètement un personnage principal qui n’avait pas besoin de ça pour ne pas être attachant. Passant en quelques lignes de la trouille la plus abjecte à la parfaite maitrise de la situation, ou de la plus totale ignorance à la connaissance de formules aux pouvoirs cosmiques phénoménaux, notre jeune héros finit par être plus énervant qu’intéressant.

Dites moi que c’est un cauchemar !

Le moment le plus pénible de la lecture reste sans conteste les derniers paragraphes où l’on comprend, non sans un instant d’angoisse, qu’il ne s’agit que du premier tome d’une histoire. A moins que ce ne soit la plus belle fin en queue de poisson de l’histoire de la fantasy ???

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