stephaneg
- le 20/09/2018
Elena
Jean-François Di Giorgio est scénariste de bandes dessinées depuis 1985, année à laquelle est publié son premier album, Les Soleils de faïence. Il a depuis participé à la production de nombreuses séries chez différents éditeurs : Les Pays perdus, Shane, Bouchon le petit cochon...
Actuellement, il travaille sur les séries Mygala, Samuraï et Eden Killer.
Cristina Mormile est une jeune Italienne de vingt-cinq ans. Eden Killer est son premier contrat de bandes dessinées.
Les éditions Soleil ont donc décidé d'associer un scénariste chevronné et une artiste débutante pour produire la série Eden Killer, qui compte déjà deux tomes : Sergueï et Elena, parus dans la collection 12 septembre.
Où est donc passée Elena ?
Un groupe terroriste a pris d'assaut trois camps militaires russes. Mais pourquoi donc ? Ces camps ne renferment officiellement rien d'intéressant...
Elena est journaliste. C'est aussi l'amie du fils du Colonel Obelensky, Sergueï. Elle enquête au sujet de ces attaques, en suspectant qu'elles aient un rapport avec le projet top secret dirigé par le père de son compagnon. Mais au cours de ses recherches, elle disparaît.
Sergueï et son ami Isaak essaient de la retrouver. Les deux hommes trouvent rapidement une piste : la mystérieuse Fondation Soblok...
Une bande dessinée correcte
Elena est le deuxième tome de la série Eden Killer. Le premier tome, Sergueï, nous entraînait en Russie, dans le milieu militaire russe, extrêmement secret. On suivait l'enquête d'Elena, qui finissait par disparaître alors qu'elle était sur le point de dévoiler une grande partie du mystère entourant les attaques de trois camps militaires.
Dans cette suite, le personnage qui fait avancer l'enquête est Sergueï, fils d'un haut gradé de l'armée russe et ami d'Elena. C'est pour retrouver cette dernière qu'il plonge dans les tréfonds des secrets militaires, au risque de perdre sa vie.
En effet, et c'est là que Eden Killer se révèle être une bande dessinée fantastique, des tueurs qui subissent une autocombustion au moment de mourir sont impliqués. En conséquence, Elena est un album qui mêle suspense et action, avec de nombreuses scènes de combat.
Malheureusement, l'invraisemblance des mouvements des personnages ou le découpage calamiteux de ces phases d'action les gâchent beaucoup.
Sinon, on ne peut pas vraiment faire de reproche au travail de Cristina Mormile, qui est simple mais efficace, tout comme celui de Luca Masilan, le coloriste.
Le scénario, signé Di Giorgio, est lui aussi d'un bon niveau. Malheureusement, il laisse peut-être trop de zones d'ombres, au bout de deux albums, pour que Eden Killer conserve longtemps ses lecteurs pour le troisième tome de la série.
L'œuvre de Di Giorgio et Mormile est donc correcte, sans révolutionner la bande dessinée ni enthousiasmer outre mesure le lecteur.