Voyage extraordinaire sur le continent des épopées
Arthur Ténor est un écrivain français né en 1959. Il a écrit de nombreux romans pour la jeunesse dont plusieurs récits historiques. Voyage extraordinaire sur le continent des épopées est le troisième volume d’une série mettant en scène l’explorateur des mondes imaginaires Thédric Thibert, au service de l’ONU.
Une belle dame à sauver
Dans cette nouvelle aventure, notre intrépide explorateur reçoit un appel au secours de Lizlide, sa tendre et douce elfe de la forêt d’émeraude. N’écoutant que son courage, il se lance à sa recherche et laisse derrière lui le monde réel. Il découvre qu’elle a été enlevée par un mystérieux Arracheur d’âmes qui réside sur le continent des épopées et après la libération de Lizlide, nos deux héros vont devoir réussir de nombreuses épreuves afin de pouvoir retrouver leur liberté.
Un catalogue de clichés
L’aventure se déroule de manière classique avec un héros auquel il ne peut rien arriver. Le récit est varié mais se présente davantage comme un catalogue de lieux et d’ambiances : la forêt, le marais, le village médiéval, la montagne… chaque endroit se trouve doté d’un monstre emblématique (démon, dragon…) et d’objets à trouver. Tous les éléments qui composent le bestiaire et les personnages de ces mondes imaginaires font tous référence à des choses connues, un manque d’originalité qui empêche de croire à l’univers mis en place, fait de bric et de broc et manquant de cohérence.
Une écriture maladroite
Ce manque de cohérence se retrouve jusque dans l’écriture : on a parfois l’impression que l’auteur a mis des mots bout à bout juste pour voir le résultat ! Un manque de maîtrise qui se retrouve dans les nombreuses phrases mêlant langage soutenu et familier sans raisons particulières, les comparaisons hasardeuses et hors contexte… Sans parler de mots incongrus qui émaillent le texte et qui n’apportent rien : « Comme si j’avais eu un Carcharodon carcharias aux fesses », où le terme de Carcharodon carcharias est expliqué en note de bas de page par… requin blanc. Les comparaisons de ce style sont trop nombreuses et ne contribuent pas à rendre le récit crédible, d’autant que les situations et actions des personnages le sont rarement aussi.
L’aventure en elle-même est honnête si on n'est pas trop exigent, mais les situations étranges, une écriture mal maîtrisée ainsi qu’un manque de cohérence global rendent ce roman jeunesse très dispensable. Préférez les autres romans du même auteur, bien plus réussis.