Les Brigands d'Avelden
Attention, voici un nouveau venu dans la fantasy française. David Bry, 36 ans et grand amateur de Jeux de rôle signe avec ce livre son premier roman. Avant de l'écrire, il a déjà commencé par conter l'histoire du royaume d'Ervalon pendant quatre ans avant d'en faire un manuscrit. Il est aujourd'hui directeur de projet informatique.
Ervalon et les brigands.
Chtark et Ionis sont deux amis d'enfance qui ont décidé de tenter leur chance dans la capitale de leur royaume Ervalon. Chtark espère bien réussir à se faire engager dans la garde du duc qui a eu son grand père comme maître d'arme. Ionis lui souhaite trouver un maître pour apprendre à utiliser la magie qu'il a en lui. C'est pour eux le début d'une aventure qui sera longue et bien plus importante qu'ils ne le pensaient. Constituant au gré des rencontres un groupe d'aventuriers au service du duc, ils vont se retrouver dans le tourbillon de l'histoire alors que la région est infestée par des brigands qui sapent l'autorité ducale et travaillent visiblement pour une puissance étrangère. Un long périple aussi glorieux que douloureux.
De l'influence du jeux de rôle
David Bry a longuement pratiqué le jeu de rôle et il fait ici ses premiers pas d'écrivain. Voici sans doute les deux explications au ratage complet des Les Brigands d'Avelden. Brassant à tour de bras tous les poncifs de la fantasy, rarement un livre n'aura été aussi étonnant de naïveté. S'ils peuvent paraître sympathiques par moment, les personnages sont terriblement caricaturaux, leur fonction (magicien, héros, voleur, guérisseuse...) prenant le plus souvent le pas sur leurs personnalités. C'est un véritable catalogue de profils que l'on peut trouver dans une partie de jeux de rôle ou dans un jeu vidéo. On a d'ailleurs l'impression permanente d'être dans une partie de jdr plus que dans un roman. Quant à leurs péripéties, elles ont un violent goût de déjà vu. Cela va du bois hanté qu'un être garde en attendant de trouver un remplaçant, au peuple de créatures (plutôt ignobles et bêtes évidemment) venu conquérir Ervalon en mettant sur pied un complot. Si l'on ajoute une écriture plutôt pesante et multipliant les maladresses, on a du mal à trouver un point positif à l'ensemble. Si : la bonne volonté de l'auteur qui devrait par la suite, espérons le, s'améliorer. Le communiqué de presse parle d'un roman pour adolescents et jeunes adultes. On leur déconseillera, il y a bien d'autres livres de fantasy à lire en littérature jeunesse. Allez on oublie et on passe à autre chose.