Où il y a de la gemme...

Où il y a de la gemme...

Nicolas Mitric a fait des études de graphisme, qui l'ont mené vers la réalisation d'albums scénarisés par d'autres auteurs. Il participe ainsi – entre autres travaux – à la série Kookaburra et son spin-off Kookaburra Universe. Il se met aussi au scénario, en particulier pour la réalisation de Tessa et de son spin-off ( là aussi) 42, Agent Intergalactique.
Louis est un dessinateur autodidacte qui a quitté l'Éducation Nationale pour vivre à fond de sa passion, dans la publicité, sur le web et évidemment dans la bande dessinée. Il dessine entre autres Tessa et 42, Agent Intergalactique.

Où se trouve la sortie ?

Tessa a été, à la fin du tome précédent, aspirée dans sa gemme d'agent intergalactique, avec tous ses poussins-fans. Elle retrouve dans ce monde aux propriétés étranges beaucoup de personnes mauvaises, mais aussi des amis et d'autres surprises. Elle s'y trouve bien vite confrontée à celui qu'elle a tenté de vaincre et qui l'a entraînée dans sa chute.
Amis, ennemis, toutes les notions changent lorsque l'on est enfermé pour l'éternité... Et même les plus pacifistes peuvent prendre goût au combat. Pour Tessa, c'est aussi le moment de faire un bilan, aidée en cela par ce qui s'est passé hors de la gemme pendant son emprisonnement.

Une fin de cycle

Avec ce cinquième tome, les auteurs finissent un cycle, celui de la découverte de son rôle et de ses pouvoirs par la jeune femme énergique et un peu casse-cou. L'album est, du point de vue du scénario, plus mature, plus franc que les précédents. Comme si le scénariste voulait mieux affirmer son personnage et l'univers qui l'entoure. Il est vrai que, depuis les premiers volumes, plusieurs tomes du spin-off sont sortis, changeant l'orientation et l'ambiance de l'ensemble.

Les différences avec les autres albums commencent dès l'introduction. Finies les gentilles images un peu fades de la vie côté lycéenne de l'héroïne. Que l'on aime ou pas ce choix, la place est cette fois entièrement réservée à l'agent intergalactique. Ensuite, même si les jeux de mots approximatifs sont toujours aussi compliqués, une certaine froideur et une évolution claire se dégagent de l'histoire.

Le dessin, lui aussi, a évolué. Mais si le scénario a progressé, le dessin est loin d'en avoir fait autant. Peu clair, parfois brouillon, vague et hâtif, le trait du dessinateur n'est pas le même que précédemment, plus expéditif et moins travaillé. Cela dessert beaucoup le propos des auteurs en baissant globalement la qualité de l'œuvre.

Toutefois, l'aventure est là et tous les protagonistes s'en donnent à cœur joie comme auparavant. Tout n'est pas résolu, mais ce tome marque une étape dans la série.