Oscarthur

Frédéric Anarratone est né le 3 juillet 1959 à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais. Il exerce le métier de médecin et Oscarthur est son premier roman.

Un monde de fantasy classique

Thorbell, roi des Terres franches, se meurt. Une guerre de succession opposant les deux fils du souverain plonge le pays dans un chaos sanglant. C’est dans ce contexte troublé que Phylassio, jeune apprenti magicien, est touché par une flèche alors qu’il traverse la forêt. Le trait était sans doute destiné à son maître, le magicien Magnus. Alors que le blessé se remet peu à peu, Magnus part secrètement en voyage. Si dans deux semaines il n’est pas revenu, Phylassio devra porter à un certain Morchainval un mystérieux cube d’ivoire. Le vieux magicien ne revenant pas, le garçon se trouve entraîné dans un périple mouvementé où il va côtoyer autant de démons que de créatures amicales.

Un roman sympathique

L’auteur nous décrit un monde classique de fantasy, avec ses magiciens, ses créatures fantastiques et ses luttes de pouvoir. Si ce roman ne brille pas par son originalité, le style est fluide, la narration bien menée, et le tout est suffisamment bien rythmé. La magie mise en place par l’auteur est clairement séparée entre plusieurs éléments, et quelques trouvailles astucieuses viennent donner un cachet particulier à cet univers.

Si le manichéisme est de mise, les personnages ont des caractères bien trempés, et les disputes entre héros sont fréquentes. Des personnages bien humains en somme, même si Phylassio, le personnage principal, est parfois d’une naïveté confondante : prompt à faire confiance à n’importe qui, il a parfois des réactions étranges et pas toujours très naturelles. Heureusement, il a beaucoup de chance…

Un roman correct, dans un univers de fantasy classique, avec un univers cohérent et une histoire bien menée, malgré des ficelles parfois un peu grosses. Les jeunes lecteurs ne devraient cependant pas être perturbés et passer un agréable moment. On ajoutera que la fin n'oblige pas à attendre la suite, ce premier volet se suffit donc à lui-même. Un premier roman classique mais efficace !