Les Larmes d'opium, tome 1
Roberto dal Pra’ est né à Rome en 1952. Il fait ses débuts de scénariste dans les années quatre-vingt, en collaborant à des revues de BD comme Heavy metal ou Pilote. On lui doit aussi des collaborations avec des dessinateurs comme Juan Gimenez ou encore Milo Manara. Il est accompagné cette fois au dessin par Giancarlo Caracuzzo, dessinateur et illustrateur avec une longue carrière en Italie. Il a notamment dessiné la série La Dernière reine, scénarisée par Patrick Weber, ou encore Hercule Potiron avec Pierre Veys, une parodie des aventures du célèbre détective d’Agatha Christie.
Un homme traumatisé…
L’agent Martin Penn se trouve en thérapie dans un hôpital psychiatrique. Il est victime de terribles cauchemars qui l’ont conduit à un profond mutisme. Il finit par le rompre en racontant à la psychiatre s’occupant de lui les événements qui ont provoqué ce traumatisme. Il semblerait également que le directeur de l’établissement s’intéresse de près à ce patient...
… qui décide d’affronter ses démons
L’histoire nous mène aux côtés d’un policier victime de trafiquants de drogue. Horreur, haine et folie font partie de son quotidien, et c’est en décidant de se venger qu’il pense mettre un terme à ses visions d’horreur. Ce premier volume s’intéresse au passé du héros et aux événements qui vont le mener aux portes de la folie, tous les éléments et protagonistes principaux sont mis en scène, avec la présence d’une étrange société secrète dont on ne sait rien encore.
Le début de l’histoire décrivant les cauchemars du héros laisse augurer un récit dans une veine onirique prometteuse, mais cette piste est très rapidement délaissée au profit d’un récit beaucoup plus réaliste et froid. Les éléments se mettent en place de manière efficace mais assez mécanique, pour un volume d’exposition qui joue son rôle, mais auquel il manque un petit quelque chose.
Les dessins sont au diapason, et contribuent à l’atmosphère sombre de ce récit policier sur fond de trafic de drogues. On regrettera des scènes d’action trop statiques, le dessinateur est plus à l’aise dans les scènes contemplatives. Les scènes d’action manquent ainsi de dynamisme, et si les personnages sont réussis, le tout manque quelque peu de rythme.
Un premier volume d’exposition globalement bien mené, mais qui souffre d’un manque de rythme dommageable. Ceci dit, l’introduction d’une mystérieuse société secrète laisse espére une suite avec un brin de fantastique, et peut réserver quelques surprises.