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Anguis Seductor Hominum

François Dubois (Scénariste), Krystel (Dessinateur)
Aux éditions :   -  Collection : 
Date de parution : 31/05/10  -  BD
ISBN : 9782302011144
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jean   - le 31/10/2017

Anguis Seductor Hominum

François Dubois est scénariste chez Soleil, pour qui il a réalisé de nombreux scénarios, parmi lesquels La Quête du Graal, Totem ou Greenworld. Auparavant, il a participé à l'écriture de Chrome et au projet Sugar Manga.

Krystel, jeune dessinatrice, signe avec ce tome initial de la série Ash son premier album de bande dessinée.

 

Innocente, ou tentatrice ?

 

1850. Faust est un chercheur, passionné par la technique, mais aussi à la recherche de l'immortalité. Ceci l'entraîne, dans un cimetière désert, à réveiller une jeune fille qui y dort dans un cercueil depuis cinq siècles.

Ash, une fois éveillée, a perdu la mémoire. Elle doit se retrouver elle-même et comprendre ce qu'elle est, pourquoi le clergé la pourchasse, pourquoi Faust la croit capable de lui prolonger la vie. Seule, perdue dans une ville dont elle ne connaît pas les codes, elle va devoir se faire une place tout en gardant sa liberté.

 

Un Faust fantastique

 

Dubois nous entraîne dans une nouvelle version de cette quête humaine sans fin, celle de l'immortalité. Avec cette approche oblique, dans laquelle celle qui semble éternelle est innocente et amnésique, entourée de vampires humains qui en veulent à sa connaissance oubliée et sa personne physique.

L'histoire roule sans à-coup, ponctuée quand même de stéréotypes et de coups de théâtre un peu prévisibles. Le personnage principal est bien rendu dans sa profondeur, son ambiguïté que nous découvrons au fil des pages, en même temps qu'elle-même. Si certaines ficelles sont un peu exagérées, comme l'aide mécanique de Faust, l'ensemble se tient et nous tient en haleine, dans l'attente de la suite.

Le dessin est, à manière, un support fort intéressant de l'aventure. En effet, il ressemble dans ses traits et ses couleurs à Ash elle-même, mélange de la simplicité d'un manga enfantin et de la noirceur d'un dessin plus adulte. Si les visages et les attitudes sont parfois trop lisses, nous présentant des têtes découpées sur fond de cases vides, Krystel sait aussi, aux moments opportuns, s'attacher à dessiner des décors pour renforcer l'ambiance de l'ouvrage.

 

Le diptyque en est à sa première moitié. La seconde promet déjà d'être intéressante si elle reste au niveau de ce début.

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