Lionel Marty dessine peu, même s'il a travaillé sur plusieurs projets, en France comme à l'étranger. Philippe Thirault écrit des romans, scénarise pour la télévision, mais réalise aussi des bandes dessinées, comme Mandalay, La Meute de l'Enfer ou La Fille du Yukon.
Piégés !
La ville d'Antioche vient juste de tomber aux mains des Croisés. Mais déjà leurs adversaires sont là, les assiégeant avec une armée telle que les défenseurs n'ont que peu de chances de se sortir du piège où ils sont enferrés. Très rapidement, la famine fait des ravages parmi ceux qui voulaient libérer le tombeau du Christ.
L'affaire est mal engagée, d'autant plus que des dissensions apparaissent, des fêlures entre les dirigeants de la Croisade. Entre les chefs, conflits qui se règlent dans le feu et le fer, par le sang. Mais aussi dans les cœurs des héros, toujours déchirés par la jalousie, par leur amour commun pour la sublime reine des Tafurs.
Istvana, justement, est peut-être, avec ses hommes, le dernier rempart qui pourrait sauver les conquérants enfermés. À moins que la Blanche Lance, celle qui a percé le flanc du Christ sur la croix, n'apparaisse pour enflammer les ardeurs et repousser l'adversité. Encore faudrait-il savoir reconnaître les signes...
Violence, violence et... violence
Ce troisième tome n'échappe pas à ce qui caractérise le mieux cette série : l'hyperviolence des scènes. Le sang coule presque à chaque page, les tas de cadavres s'amoncellent dans les coins des cases et les chairs se déchirent encore plus que les âmes.
Pourtant, enfin, il y a peut-être un peu d'humanité dans ce volume. Les héros sont fatigués et épuisés, terrassés par l'amour et la faim. Il était temps que le cycle décolle un peu de l'absence d'histoire qui le caractérisait jusque-là. Mais c'est uniquement les prémisses d'une aventure. Le quatrième et dernier tome permettra seul de savoir si la lecture valait le temps passé.