L’auteur
« Passionnée de mythologie et amoureuse des vampires », Charlotte Bousquet, auteure française et philosophe de formation, obtient le Prix Merlin en 2004 après sa trilogie "Le Cœur d’Amarantha", le Prix Imaginales pour "Lettres aux Ténèbres" ainsi que le Prix Merlin 2009 pour "Le second tour". Egalement éditée chez Argemmios et Mnémos, elle participe à la création de CDs-éditions avec son époux, édition visant à reverser les droits d’auteur à une association humanitaire.
Dans la collection « Courants noirs » chez Gulf Stream, les romans "Noire Lagune" et "Princesses des os", le premier rencontrant de nombreuses critiques positives.
Enquête à Rome
Nous sommes à Rome en l’an 120, à l’aube du règne d’Hadrien. De nombreuses disparitions ont lieu sans que personne ne s’en soucie, jusqu’au jour où Titus, de famille prétorienne, est à son tour enlevé. S’agit-il de marchands d’esclaves ? Pour Bucculus, apparemment non, car il ose accuser Sextus des Bleus, célèbre et bel aurige.
Accablée par la naïveté de son oncle Caius, la paresse de sa mère et l’incompétence de Bucculus, la jeune prétorienne Lucretia décide de partir à la recherche de son cousin. Elle est accompagnée dans cette quête par Dîn, sa meilleure amie et esclave, ainsi que par Méroé, l’esclave qui se charge de sa protection.
Dans les ruelles sombres de Rome, de terribles prêtresses d’Hécate sont à l’œuvre…
Un roman historique policier
J’imaginais le roman attrayant, car il parlait de Rome et j’avais eu vent de bonnes critiques sur Noire Lagune. Effectivement, le contexte est intéressant, le livre est parsemé de mots latins (excellents pour réviser pour mon cours de latin).
Le style de l’auteur est très particulier, riche et précis. Cependant j’ai été obligée de relire de nombreuses fois certains passages, car j’étais un peu perdue par les changements de personnages, mais également par les descriptions de l’époque. Le roman ne se focalise pas uniquement sur la quête de Lucretia, mais aussi sur la vie à Rome, avec beaucoup de détails qui rendent certains passages assez « plats ». Peut-être n’y a-t-il pas assez d’action qui fasse réellement avancer l’histoire et qui permette au lecteur de mieux s’accrocher.
J’ai eu l’impression que les personnages étaient lâchés en liberté, qu’ils n’avaient pas réellement de limites. Les raisons qui les poussent à se rendre à certains endroits sont floues. Je trouve d’ailleurs qu’il manque des explications et que les motivations des coupables ne sont pas très prenantes (elles sont dévoilées avec légèreté).
Les personnages ne sont pas très attachants, notamment du fait des changements de protagonistes, qui enrichissent notre point de vue mais qui ne permettent pas de s’attarder sur un personnage précis. Leur caractère est trop neutre, pas assez mis en avant ; en tout cas ils n’accomplissent pas « d’exploit » singulier. Je trouve leurs interventions assez faibles. Le roman se lit « de loin », on n’entre pas réellement dans l’histoire, on n’est pas proche des personnages.
Pour moi, il s’agit d’un roman de passage, avec une histoire qui ne m’a pas marquée, mais d'un roman instructif.