Christophe Arleston a commencé au milieu des années 90 de scénariser ce qui allait devenir un univers aux multiples séries dérivées : le monde de Troy. Débuté avec Lanfeust de Troy, il continuera avec Trolls de Troy, Lanfeust des Étoiles, Les Conquérants de Troy... En parallèle, il a travaillé sur des projets comme Les Naufragés d’Ythaq ou Les Forêts d’Opale. Il est aussi rédacteur en chef de Lanfeust Mag.
Olivier Vatine est connu comme le dessinateur de la série Aquablue, mais il a aussi dessiné toutes sortes de BD, de Fred et Bob jusqu’à Star Wars. En marge de ces séries, il travaille aussi pour la publicité, le cinéma et les films d’animation... et contribue au monde de Troy avec la série Cixi de Troy.
Luxe, plaisirs et rébellion
Cixi, ayant quitté les pirates à la fin du tome précédent, est arrivée à Eckmûl. Elle a bien l'intention de briller, de se montrer en société et, qui sait, de plaire au maître de la ville. À l'occasion d'un attentat, elle a la possibilité de se retrouver dans les bras de Thanos et, finalement, dans son lit.
Mais, lorsqu'elle part en cachette visiter la cité, elle n'y trouve que désolation, famine et crainte. La police est corrompue et tout est fermé. Obligée de se battre, elle ne doit sa liberté qu'à sa monture volante héritée des pirates. De retour dans les appartements du maître, elle est confrontée à un dilemme. Doit-elle cautionner le pouvoir en place en couchant avec Thanos, ou se battre pour plus de liberté et de bonheur pour tous ?
Comme bien souvent, ne sachant quoi choisir, elle décide de mener une double vie : ombre justicière tombant du ciel et courtisane à effeuiller. Et de sauver ce qu'elle peut du monde qu'elle a connu.
Une histoire déjà lue
Belle de jour, héroïne la nuit... une sorte de Zorro au féminin, chevauchant une chauve-souris géante nommée Tornado... Vraiment, le scénario de cette aventure est banal, imitation de nombreux essais qui l'ont précédé, mieux réalisés. Pourtant, les idées sont là, mal exploitées, mais présentes.
Depuis le miroir de l'âme jusqu'à l'abdication de son honneur, bien des éléments pourraient porter une belle aventure. Ce n'est pas le cas et, dans ce volume, pratiquement rien ne surprend, rien n'interpelle.
Avec des dessins bâclés
Vatine, pour ce tome, s'en tient au minimum syndical. Les dessins sont minimalistes, esquissant en quelques traits rapides le décor et les corps – toujours dénudés pour les dames. Parfois même, l'ensemble ne semble pas fini, juste ébauché. Cet auteur nous a pourtant habitués à plus de style, plus de qualité dans son travail.
Le premier tome de cette série laissait augurer une nouvelle lecture du monde de Troy, des visites décalées et différentes des contrées imaginées par Arleston. Ce second volet ne tient pas cette promesse. La suite – qui clôt la trilogie – rattrapera peut-être le manque de ce second album.