Rinne, tomes 3 et 4

Rumiko Takahashi est née en 1957 à Niigata, au Japon. On la connaît en France au travers de l’adaptation en dessin animé de deux de ses mangas les plus célèbres : Urusei Yatsura (Lamu) et Maison Ikkoku (Juliette, je t’aime). Les mangas originaux seront par la suite traduits et édités par différents éditeurs parmi lesquels Glénat et Tonkam. Elle a également dessiné Inu Yasha (Kana), une série qui mêle action, romance, horreur et histoire. Rinne est son dernier projet en date.

Les ennuis continuent

Sakura Mamiya a le pouvoir de voir les fantômes, suite à un incident qui s’est produit dans son enfance. Habituée à ces apparitions étranges, elle constate que l’un des élèves de sa classe, Rinne Rokudô, peut à loisir devenir un spectre afin d’amener les âmes récalcitrantes jusqu’à la roue de la réincarnation, où les attend leur prochaine vie.

Rinne a toujours des problèmes d’argent : le responsable n’est autre que son père, président de la Damashigami Company, qui entraîne de force les humains dans la mort pour son seul bénéfice.

Une impression de déjà lu

Dans cette nouvelle série, l’auteur reprend les ingrédients qui ont fait son succès : un univers contemporain dans lequel intervient le folklore japonais, ici le bouddhisme et la notion de karma. On retrouve un personnage (le héros) à mi-chemin de ces deux univers, une jeune fille entraînée à sa suite dans des aventures rocambolesques, et la galerie habituelle de personnages secondaires à vocation comique.

Les dessins reprennent le trait particulier de l’auteur : les pages ne sont pas surchargées, et le tout est très lisible. Pas de changements de ce côté, l’auteur reste dans ses schémas habituels… et c’est là que le bât blesse : Rinne manque d’originalité, il manque le petit quelque chose qui a fait des autres séries de Rumiko Takahashi des séries marquantes. On ne trouve pas ici l’absurdité et le côté déjanté de Lamu ou Ranma 1/2, ou encore la tension dramatique et la profondeur des personnages de Inu Yasha.

Ce manga enchaîne des petits récits sans grand intérêt, et les protagonistes ne sont que de pâles copies des héros connus de l’auteur. Rinne manque d’inspiration et on s’ennuie à la lecture, on n’est jamais transporté. Préférez les autres séries de Rumiko Takahashi, bien plus intéressantes !