Cloth Road, tomes 1 à 4

Hideyuki Kurata est né en 1968 au Japon. Il est l’auteur de plusieurs romans, mais il est plus connu pour ses scénarios de mangas et animés. Pour la série Cloth Road, il est accompagné d’Okama au dessin, qui s’est occupé du design des personnages de la série de science-fiction Glass fleet, la légende du vent de l’univers.

Un défilé de mode pas comme les autres

Le Cloth Road, ce tournoi qui rassemble les plus grandes marques et les voit confronter leur technologie, a enfin débuté. June May, mannequin d’exception, remerciée par Royal Castrato au profit de Juliette, décide de faire ses adieux à la marque et se rend au Colisée au beau milieu des combats du Cloth Road, remettant son titre en jeu. De son côté, Jennifer part à la recherche de Fergus, qui s’apprête à soulager Arjeanne, leur mère, grâce à une nouvelle étoffe de sa confection. C’est alors que Garment, designer de génie et père des jumeaux, apparaît, bouleversant tout sur son passage.

Une série originale

L’idée de départ de ce manga plutôt original est l’intégration de puces électroniques dans les vêtements : grâce à la miniaturisation, les puces sont désormais aussi fines que des feuilles de papier, les câbles deviennent des fils que l’on peut tisser, et les ordinateurs hyper-puissants se portent comme des vêtements. On suit les aventures de Fergus, apprenti-tailleur, dans cet univers étrange qui mêle technologie et haute-couture.

Les mannequins défilent ainsi dans des concours qui servent à mettre en avant le dernier-cri technologique en matière de vêtements, qui transforment leurs porteurs en combattants. Les modèles doivent allier à leurs capacités de combat grâce et élégance, milieu de la mode oblige. On se trouve donc devant le mélange improbable de la haute-couture et du tournoi d’arts-martiaux, auxquels viennent s’ajouter la quête initiatique propre au shônen manga. Le dessin est par contre assez inégal, avec l’impression que le même soin n’a pas été donné à tous les personnages.

Cette série navigue entre sérieux et humour, multiplie les situations absurdes tout en abordant des thèmes plus adultes : le deuil, le rapport à la mort, le désir d’être reconnu… Il n’était pas évident de maintenir un équilibre entre tous ces éléments, mais force est de constater que le scénariste s’en sort admirablement. Il ne se contente pas d’enchaîner les combats contre des adversaires de plus en plus puissants, il développe aussi un monde complexe et riche. Une série à suivre !