Une année après le premier tome des aventures d’espionne de Mary Quinn en France, l’auteur Y.S. Lee récidive avec le second tome de l’Agency. Nous voilà replongés dans une ambiance mystérieuse d’Angleterre au XIXe siècle, où les femmes ne peuvent guère être autre chose que servantes, femmes de chambre ou bonne épouse…
Une nouvelle mission pour Mary Quinn
Notre apprentie espionne du Pendentif de Jade a mûri depuis la dernière fois, elle a désormais plus de dix-huit ans. Comme elle a terminé sa formation, ses maîtresses la jugent apte pour une mission de haut vol : espionner le chantier du beffroi (le futur Big Ben) afin d’y élucider la série de morts inexpliquées qui y ont lieu depuis quelque temps. Certains pensent que c’est le fantôme du beffroi qui en est la cause, d’autres que ces disparitions servent de noirs desseins...
Une immersion dans un monde très masculin
Pour élucider le mystère du beffroi, Mary n'a d'autre choix que de se déguiser en garçon car l’univers dans lequel elle va tenter de s’introduire est exclusivement masculin.
Magouilles et pots-de-vin sont omniprésents sur le chantier, mais à peine suspecte-t-on un personnage qu’un autre apparaît et nous fait douter tout autant. L’histoire nous est contée du point de vue de Mary, ce qui est très intéressant. Sa vision des choses en tant que jeune femme dans ce siècle met en lumière les inégalités de l’époque entre les sexes.
Toujours sous tension, le lecteur n’aura pas une minute à lui, d’idées en découvertes, il suit la trace évanescente du « fantôme » avec plaisir. En plus de la mission, Mary va se retrouver confrontée à des personnages du précédent tome qu’elle était censée ne jamais revoir…
En bref, Le Crime de l'horloge est fort plaisant à lire pour se plonger dans le Londres de l’époque ; l’ambiance retranscrite est parfaite : entre le fog de la capitale et les rues pavées. L’enquête, quant à elle, est intéressante, mais la capitale (personnage à part entière) m’a beaucoup plus séduite.