A Lollypop or A Bullet

A Lollypop or a Bullet est un manga en deux tomes dessiné par la jeune mangaka Iqura Sugimoto dont le livre d’origine Sugar Candy Bullets Can’t Pierce Anything fut écrit par l’auteur japonaise Kazuki Sakuraba, primée pour nombre de ses livres. Nous avons ici le deuxième et dernier tome de cette série courte mais intense.

 

 

Mokusu, fille maltraitée d’un célèbre chanteur, et Nagisa, jeune fille rêvant de devenir soldat, sont devenues amies. Toutefois, il reste encore de nombreux mystères autour de la vie réelle de Mokusu. S’opposant à ses détracteurs, Nagisa défend tant bien que mal son amie. Mais jusqu’où iront-elles ? Jusqu’à quel point la violence des coups ou des mots s’abattra-t-elle sur les deux jeunes filles ?

 

 

Ce deuxième et dernier tome de A Lollypop or A Bullet se clôture avec splendeur et une douleur infinie. Au fil des pages, case après case, la beauté et la perfection des dessins et des expressions des personnages passent à l’arrière plan de l’esprit du lecteur pour laisser toute la place au récit. Une histoire poignante, douloureuse, délicate, de deux jeunes filles face à la violence parentale.

Alors que Nagisa s’ouvre à l’amitié, en désirant toujours assumer la responsabilité de la survie de sa famille, Mokusu torture psychologiquement son amie, reflétant la douleur qui habite sa vie et son corps.

Les deux mangakas, et l’auteur originelle de cette histoire posent sans pathos ni jugement les questions de la violence au sein de la famille. Quand l’enfant, battu par son parent, l’aime encore et plus que tout, quitte à mentir pour le protéger, comment les adultes peuvent-ils réellement réaliser ce qui se déroule à l’intérieur du foyer ? Comment peuvent-ils aussi agir alors que l’enfant ne veut pas témoigner de sa douleur ?

Elles apportent peut-être une réponse au travers des mots du professeur des jeunes filles : « Les enfants ont besoin de paix. » Elles passent aussi un message de bonheur : face à tant de volonté de bonheur de la part de cette jeune adolescente alors même que sa vie est un enfer, le lecteur sera tenté d’imiter les personnages survivants et de décider d’aller de l’avant, d’être heureux et faire face à la réalité de la vie. « Les balles en sucre ne tuent pas », le bonheur ne fait pas mal…