Le Conseil de Suak

John Lang est associé au concept du Donjon de Naheulbeuk depuis maintenant dix ans. Passionné de jeux de rôle et de fantasy, il développe une parodie d'univers de jeu de rôle nous racontant les aventures foireuses d'un groupe d'aventuriers de niveau 1 dans le donjon de Naheulbeuk. Au départ cette aventure est découpée en petits sketchs téléchargeable en mp3 sur le Net. Il fait tout lui-même, des voix aux bruitages, dans le sous-sol de sa maison. A son grand étonnement, le succès est là, dépassant toutes ses espérances.

 

Aujourd'hui, dix ans plus tard, le Donjon de Naheulbeuk c'est un site Internet, des BD, un groupe de musique folk - le Naheulband - des figurines, des livres, un jeu de plateau et on peut faire confiance à John Lang pour avoir d'autres idées.

 

 

Après avoir fait foirer le match de brute-balle en faisant apparaître le Sombre Katakak, la Bête légendaire aux cinq cents yeux, nos héros se retrouvent obligés de raccompagner l'elfe chez elle car elle doit être sacrée reine du peuple sylvain. Du coup ils deviennent la garde personnelle de la reine Sélénia III. Entre-temps, dans toute la contrée de Fangh, les agressions se multiplient et cela inquiète les hautes autorités qui décident de réunir à la tour de Suak un conseil d'urgence pour empêcher une guerre de se déclarer.

 

Nos malheureux héros vont se retrouver malgré eux dans un conflit qui les dépassent et tout ça à cause d'une prophétie qui ne veux rien dire. Le problème c'est qu'ils vont mettre les pieds dans un donjon réservé aux aventuriers de niveau 7... alors qu'ils ne sont que du niveau 4...

 

 

Fidèle à lui même, John Lang nous entraîne dans son univers loufoque où plus rien ne peut nous surprendre. Pourtant c'est avec un grand sourire aux lèvres que l'on suit cette équipe de bras cassés et de branquignoles qui essayent de survivre alors qu'en toute logique ils n'auraient jamais dû atteindre le niveau 4. Mais avec John, la logique est partie faire un tour depuis longtemps. Ce roman est écrit pour ses fans et rien que pour eux mais il n'en demeure pas moins réjouissant et agréable à lire.

 

Il permet à John Lang de pouvoir développer son univers et d'y intégrer une mythologie : il y a eu, fort longtemps de cela,  une bataille rangée entre les forces des ténèbres contrôlées par un méchant pas beau et "une alliance de la lumière" formée par toutes les races libres de la terre de Fangh.

 

De plus on peut y voir les vestiges de la bataille de Zoug Amag Zlong que les moins de vingt mille ans ne peuvent pas connaître. Voici une bonne tranche de rires et de sourires en perspective.