Olium

 

Brian Herbert et Kevin J. Anderson sont deux auteurs américains reconnus dans le monde de la science-fiction.

Brian Herbert a perpétué et développé l'œuvre de son père en écrivant avec Kevin J. Anderson les préquelles de la saga Dune, dans lesquelles il enrichit l'univers de la série d'origine.

Kevin J. Anderson est un auteur prolixe qui a écrit de nombreux romans dans les univers de Star Wars et X-Files et conduit un gigantesque space opera intitulé La Saga des Sept Soleils.

 

 

 

Le général Maximilien Tiberius Adolphus a perdu la guerre civile qu'il menait contre l'infâme Diadème Michella, la dirigeante dictatoriale des mondes de la constellation. En punition de sa rébellion, lui et ses hommes restés fidèles sont condamnés à l'exil sur une planète, surnommé Fond de l'enfer, un caillou dévasté par l'impact d'une météorite et sur lequel Adolphus est chargé de maintenir une colonie avec le minimum de vivre. La sentence est claire, il est envoyé là-bas pour échouer et mourir.

Mais, malgré les manoeuvres de la Diadème, non seulement Adolphus n'échoue pas mais en plus la colonie finit par devenir rentable et Aolphus, à l'insu de la couronne, n'a pas renoncé à sa guerre.

Alors que chaque camp fourbit ses armes, la découverte de l'Oilum sur Fond de l'enfer risque de bouleverser les cartes dans la nouvelle partie stellaire qui se joue...

 

 

 

Herbert et Anderson ont déjà collaboré à plusieurs ouvrages dans l'univers de Dune. Ils se lancent ici dans une production originale.

 

Les grands principes du space opera sont respectés. La technologie est fabuleuse sans s'encombrer d'explications, les mondes visités sont variés et les personnages facilement identifiés.

 

L'univers créé par les deux auteurs est classique et fonctionnel. Les mondes centraux sont riches à millions, dirigés par une noblesse imbue d'elle-même et passablement corrompue, sous la férule d'un dirigeant autocratique et retors. Les mondes extérieurs varient de la colonie prospère aux cailloux battus par des orages électriques, peuplés de courageux colons ou d'exilés plus ou moins volontaires.  La noblesse exploite les colonies sans vergogne. Tout est en place pour déclencher une guerre civile, qui ne manque pas d'arriver.

 

On retrouve dans Olium ce qui fait les grandes histoires de space opera (manichéisme, parcours initiatique symbolique, dépaysement, révélation). En ce sens, l'œuvre est très classique et ne risque pas de dérouter. On peut également regretter un traitement des personnages un peu archétypal (c'est le propre du genre, mais c'est ici très poussé) et un style d'écriture très simple (mais comme disait Bernard Werber : "on peut préférer un japonais à de riches plats en sauce").

 

En somme, si vous êtes un fan inconditionnel du genre et/ou si vous avez aimé le travail d'Herbert et d'Anderson sur l'univers de Dune, vous pouvez vous plonger sans peur dans l'Olium.