Dommage
Livre
Bloodfist
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elodie
- le 31/10/2017
Bloodfist
Si j'en crois Trash éditions :
"Schweinhund appartient à l'espèce peu répandue du Chien-Porc. A fait preuve de cannibalisme intra-utérin. Collectionne les vésicules biliaires. Amateur de backrooms. Sent la viande. Mange les morts. Interné dans un centre psychiatrique de haute sécurité à Dresde après avoir tenté de se dévorer lui- même."
À la bonne heure !
I gave you my purity, and my purity you stole.
Tout commence par la dissection d'une grenouille. On prend conscience de son inconscience. Et puis il y a cette rencontre avec L et l'homme aux pigeons qui me font sentir comme si j'étais disposé à les suivre dans leur cercle, être choisis tel l'élu à qui on demande d'agir aveuglement sans réfléchir.
La grenouille, son corps mort secoué par les ondes électriques, m'a fait comprendre quelque chose sur moi, que je suis disposé à mettre en pratique sans en être le pantin de personne...
Anti-social tu perds ton sang froid !
Troisième roman pour cette toute nouvelle maison d'édition, Bloodfist est peut-être le vilain petit canard de la série.
Parsemant par-ci par-là des moments trash à des monologues trop introspectifs, Bloodfist semble nager en eaux troubles dans le monde du gore.
Le scénario part sur une bonne intention mais devient petit à petit trop tiré par les cheveux et surtout manque de coordination. Lent, le roman donne l'impression d'avoir été écrit sous la contrainte, accumulant les scènes de violence sans une réelle conviction.
Bloodfist fait penser à un roman d'ancien anarchiste encore sous méta, se tirant sur le bourgeon tout en parlant de philosophie, ou à une préquelle d'American Psycho version ado.
Le texte ne peut pas être pris en lui-même pour un scénario gore car dessous ces effusions de viol, de foutre sanguinaire, l'auteur essaie de mener le lecteur vers une prise de sous-conscience ; à délivrer un message qu'on a du mal à déchiffrer et qui nous laisse en définitive une seule phrase dans la tête :
"Ou vous êtes un rhétoricien redoutable, ou vous êtes un parfait crétin... Mais vous avez réussi à me perdre, là."
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