Le Dernier Loup-Garou

Ecrivain anglais, Glen Duncan est connu pour son best-seller Moi, Lucifer (2003). Ses romans étant très prisés par le cinéma, les droits cinématographiques pour Moi, Lucifer et Le Dernier Loup-Garou ont déjà été achetés en prévision d'éventuels films.

 

Depuis juin 2012 et outre-Atlantique, la suite du Dernier Loup-Garou est en vente et s'intitule Tallulla Rising.

 

 

Jake Marlowe est le dernier loup-garou.

Debout devant la fenêtre donnant sur un Londres pluvieux, cette constatation le déprime. Jake Marlowe ne veut plus se battre, vivre seul, fuir cette organisation secrète menée par leur chef, Grainer, qui rêve de lui trancher la tête.

La prochaine pleine lune sera sa dernière.

Mais le destin est imprévisible et ce qui devait être un point final à sa vie de loup-garou, va le mener bien plus loin que ce qu'il a pu rêver en 150 ans d'existence.

 

 

Le Dernier Loup-Garou est un roman remettant au goût du jour le mythe du loup-garou dans un style d'écriture à fleur de peau.

 

Après que la littérature ado a revisité les mythes des vampires, loup-garous, zombies, etc. Glen Duncan rallume la flamme de cette littérature trop longtemps "Twilighter" et nous l'asperge de phéromones, hormones, l'imbibe d'urine pour marquer son roman comme un territoire adulte.

 

Sang, sexe, canis lupus lupus, Le Dernier Loup-Garou a la senteur acide et musquée d'une nuit de débauche où l'on se réveille la bouche pâteuse au goût faisandé, et où l'on se répète l'éternel mantra : "plus jamais, plus jamais", avant de remettre ça le lendemain.

Bien qu'on apprécie le fond de l'histoire, son sujet et la trame, on ne peut nier un récit répétitif serinant les mots "baisetuemange" à laquelle on flaire une fin hollywoodienne discordante, passée et repassée, jonglant entre le niais et le grotesque. 

Malgré ces quelques défauts on est pris entre ces lignes vibrantes, hurlantes à la mort une faim insatiable de ce que notre mémoire a gardé comme un souvenir lubrique et horrible de ce monstre mythique.

 

Le Dernier Loup-Garou matérialise ce souvenir charnel lycanthropique tel le baiser immortel du vampire et donne une profondeur adulte, très peu vue, à cette chimère d'adolescent.